La tragique disparition d’Amadou Soumahoro, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire laisse un vide à combler au niveau de cette institution ivoirienne. Une élection est prévue pour le remplacer à ce poste. L’opposition ivoirienne représentée dans cette chambre basse du parlement n’exclut pas de présenter un candidat.
Elle n’est pas majoritaire à l’Assemblée nationale, mais l’opposition politique ivoirienne souhaite diriger l’institution. Pour l’élection prévue bientôt en vue de trouver un nouveau président, les députés élus sous la bannière des formations politiques de l’opposition nourrissent ce projet. Ils évoquent l’intention de présenter un candidat. « Nous ne nous sommes pas encore concertés sur le sujet. Mais on va certainement le faire », a relevé à 7info sous l’anonymat, un député du groupe parlementaire PPA-CI, le nouveau parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Décédé le samedi 7 mai 2022, feu le président Amadou Soumahoro sera inhumé le vendredi 13 mai 2022 à Séguéla. Selon un chronogramme établi conformément aux textes de l’Assemblée nationale, les députés procéderont à l’élection d’un nouveau président. Les élus de la nation ont convenu que la date du dépôt des candidatures prendra fin le 24 mai et le vote se fera le 6 juin.
« Étant donné que la date limite de dépôt des candidatures est pour le 24 mai, cette semaine nous allons certainement nous concerter. Mais vous savez, la nouvelle du décès du président de l’Assemblée nationale est fraîche. La priorité est à l’organisation des obsèques. Cela dit, il n’est pas exclu que l’opposition ait un candidat. En démocratie, il faut toujours prévoir la possibilité de se présenter à une élection. Mais la démocratie c’est aussi le consensus, donc toutes les options sont sur la table », a ajouté le député du PPA-CI.
Avec les législatives tenues en mars 2021, l’Assemblée nationale ivoirienne est dominée par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le parti au pouvoir dans le pays a raflé 137 sièges sur 254 contre 91 pour toute l’opposition.
Si l’opposition s’accordait à présenter un candidat à la présidence de cette institution, autant dire qu’elle n’a pas de chance de remporter le scrutin.