Rita Kwaminan est le nouveau visage de l’ABCI. Durant les deux prochaines années, elle travaillera à former les jeunes et à restaurer l’image du blogging en Côte d’Ivoire. Entretien.
Rita Kwaminan, comment arrivez-vous au blogging ?
Je découvre le blog en 2014. Contrairement aux jeunes de ma génération, je n’étais pas très réseaux sociaux à cause des arnaques. J’allais sur internet uniquement pour faire des recherches. J’ai suivi un reportage sur une chaîne étrangère. Il était question d’une jeune femme qui s’est lancée dans le blogging parce qu’elle sentait seule. J’ai eu envie de faire comme elle. Alors, je me suis lancée. Depuis lors, j’ai écrit et je ne me suis jamais arrêtée.
Comment vous décidez de vous porter candidate à la présidence de l’association des blogueurs de Côte d’Ivoire ?
J’ai intégré l’ABCI en 2018. Pour moi, c’est la mère nourricière. C’est là que j’ai appris les bases de la communication digitale. J’ai pu bénéficier de l’expérience d’Israël Guébo, Yehni Djidji, Edith Brou. Cela m’a d’ailleurs permis de faire une reconversion professionnelle.
En tant que présidente, l’une de mes motivations est de conserver l’essence du blogging. Parce qu’aujourd’hui, le blogging a perdu son image. Pour beaucoup, c’est quelque chose de péjoratif. Or le fait de blogger peut lutter contre le chômage des jeunes. Je décide de me porter à la tête de l’association pour présenter le vrai blogging.
Est-ce que le blogging est toujours d’actualité ?
Ceux qui connaissent le blogging sont intéressés. Plusieurs jeunes m’écrivent parce qu’ils veulent devenir blogueurs. D’autres ont découvert le mot « blogueur » avec les nouveaux créateurs de contenus, alors, pour eux c’est quelque chose de péjoratif. Quelques années auparavant, les blogueurs étaient respectés. Mais aujourd’hui, ils sont assimilés à des faiseurs de buzz et de clashs. En réalité, le blogueur est celui qui informe qui forme et qui défend une cause.
Quelles seront les priorités de votre mandat ?
L’un des points forts de mon mandat sera la formation des jeunes. Aller à leur rencontre, leur parler du blogging. Leur présenter cela comme un plus pour leur carrière professionnelle. C’est surtout un moyen pour eux de contribuer au développement de leur pays.