L’armée ivoirienne a essuyé une nouvelle attaque contre un bataillon projetable à N’Dotré Abidjan dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 avril. Trois assaillants ont été tués et du matériel militaire saisi. Plus tôt, dans la matinée du mardi, l’État-major des armées ivoiriennes a mis ses troupes en alerte contre des attaques à Abidjan, San-Pedro, Dabou et Tabou.

« Nous avons entendu des tirs toute la nuit. Ils provenaient de l’ancien camp de l’ONUCI, situé ici à Anonkoua-Kouté. Des amis m’ont demandé de ne pas sortir et c’est ce que j’ai fait. C’est à mon réveil ce matin que j’ai appris que le camp a été attaqué sans plus de précision », a confié à 7info, un habitant de la zone.

Les attaques contre les FACI se rapprochent des  autres villes ivoiriennes. Après celles de Kafolo et une autre à un poste de Gendarmerie à Tehini, zones frontalières nord avec le Burkina Faso, la Côte est plus que jamais la cible d’individus peu recommandables. Et même si l’identité des auteurs de l’attaque de la nuit dernière n’a pas encore été révélée, cela prouve que la menace est bien réelle. Et l’État-major des armées de Côte d’Ivoire en est bien conscient.

Un message d’alerte envoyé aux troupes

Dans un message secret défense, qui a fuité sur les réseaux sociaux, le général de corps d’armée Doumbia Lassina, chef d’État-major général des armées, demande à ses troupes de se tenir prêtes afin de faire face à toute attaque. Selon le communiqué, les villes d’Abidjan, Dabou, San-Pedro et Tabou seraient visées.

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« Des rumeurs récurrentes et persistantes font état d’actions subversives sur l’ensemble du territoire national et en particulier dans les localités d’Abidjan, Dabou, San-Pedro et Tabou. A cet effet, honneur vous demander vouloir bien mettre en alerte l’ensemble des troupes placées sous vos ordres à compter du mardi 20 avril 2021, et prendre les mesures observatoires ci-après : Renseigner sur l’ensemble du territoire national avec effort sur les localités de Tabou, San-Pedro, Abidjan et Dabou, renforcer les dispositifs mixtes de sécurité aux frontières (point de passages obligés) tenir fermement vos positions dans le cadre OPS frontières étanches, être à mesure d’apporter un appui feu aux unités de contact sur ordre, disposer d’une réserve d’invention quotidienne dans chacune des emprises » commande le Chef d’État-major général des armées, le général de corps d’armées Lassina Doumbia.

Mais cette disposition doit être soutenue par d’autres actions. Dans un précédent article de 7info, le spécialiste des questions sécuritaire, Dr Kipré Paul, recommandait aux autorités ivoiriennes de prendre des mesures additionnelles en plus de la riposte face aux attaques dans le nord, afin de freiner l’expansion la terreur en Côte d’Ivoire.

Selon lui « avec l’orpaillage et l’agriculture clandestins, le terrorisme se territorialise et s’implante facilement. Les djihadistes recrutent sur place pour mettre à exécution leurs funestes desseins. Il est donc bien de les repousser aux frontières, mais il faut aussi les combattre de l’intérieur » avait proposé l’universitaire.