Un mois après l’Opération Comoé, organisée conjointement entre les troupes ivoiriennes et burkinabè, dont le but était d’affaiblir l’une des cellules djihadistes du terroriste Amadou Koufa, des assaillants non identifiés ont attaqué tôt ce matin du jeudi 11 juin 2020 un poste mixte, composé de gendarmes et de militaires ivoiriens à Kafolo (nord).
Si pour le moment on ignore les motifs et l’identité des agresseurs, tous les regards sont portés vers la piste terroriste. Avant l’attaque de ce 11 juin, l’on faisait état de présence de djihadistes dans la zone. Au cours de l’opération Comoé, 14 personnes suspectes avaient été interpellées à Kafolo.
Face au péril terroriste, la bande frontalière nord est l’objet d’une attention sécuritaire de la Côte d’Ivoire. Le contrôle des mouvements humains entre la Côte d’Ivoire et le Mali a conduit à la construction d’un poste mixte de sécurité à Tiéfinzo, dans la région du Kabadougou. L’organisation internationale des migrations (OIM) a apporté sa contribution.
Pour renforcer la sécurité des personnes et des biens le gouvernement ivoirien en collaboration avec le Japon ont fait construire un commissariat de police à Tiéfinzo. Présent à la cérémonie d’inauguration de l’édifice sécuritaire, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Vagondo Diomandé avait soutenu que « Ce poste nous donne des perspectives de mettre nos forces ensemble, pour lutter contre les fléaux, tels que l’immigration clandestine, le grand banditisme et le terrorisme ».
Même mode opératoire
Au Burkina-Faso, pays en proie depuis plusieurs années à des attaques djihadistes, aucun doute sur les assaillants, des djihadistes. Au cours de cette année 2020, deux autres postes de soldats ont été la cible d’individus armés. Des agresseurs qui utilisent pratiquement le même mode opératoire : surprendre l’adversaire tard dans la nuit.
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Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2020, des soldats stationnés à Néro dans un village de Grabo, près de Tabou ont essuyé des tirs durant plusieurs heures. Un (1) militaire fut tué et un autre blessé.
Dans la nuit du jeudi 26 mars 2020 en plein couvre-feu, des individus armés et non identifiés, avaient attaqué le corridor du Pont Yaka à 3 kilomètres de la ville balnéaire de Tabou au sud-ouest. Un soldat y avait laissé la vie.
Les agresseurs du poste mixte de Kafolo sont ceux qui ont causé le plus de dégâts au sein de la grande muette. Des renforts d’éléments des FACI ont quadrillé la zone où des opérations de ratissage sont en cours afin de mettre la main sur d’éventuels membres du commando auteur de l’assaut criminel contre le poste de Kafolo et qui a perdu un homme.
Arnaud Houssou
7info.ci