Société

Attentat de Grand-Bassam, des militaires ivoiriens condamnés, avant le procès du 30 novembre

Mis à jour le 30 novembre 2022
Publié le 30/11/2022 à 12:18 , , , ,

Le procès qui s’ouvre ce mercredi 30 novembre 2022 sur l’attentat de Grand-Bassam n’est pas le premier sur cette attaque. Un premier a déjà eu lieu, et des soldats ivoiriens ont été condamnés.

Ils étaient accusés de ‘’violation de consignes’’ et ‘’association de malfaiteurs’’. Eux, ce sont les sergents Zanga Zoumana Coulibaly et Brice Touré, tous membres de la Garde républicaine ivoirienne. Début août 2016, ils ont été reconnus coupables des faits qui leur étaient allégués. Le tribunal militaire les a condamnés chacun, à dix ans de prison ferme et 200 000 FCFA.

Ce verdict avait fait suite à l’attentat meurtrier de Grand-Bassam. Dans la journée du dimanche 13 mars 2016, un groupe d’individus armés avaient débarqué sur la plage de cette ville balnéaire et avait ouvert le feu sur tout ce qui bougeait. Le lourd bilan était de 19 personnes tuées. L’attaque qui était la première du genre perpétrée en Côte d’Ivoire avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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Des enquêtes menées par les autorités judiciaires ivoiriennes ont conduit à ces deux soldats qui selon le tribunal militaire se sont « associés par leur cupidité, aux activités délictueuses (…) qui ont provoqué un désastre, une catastrophe, une calamité, un massacre en Côte d’Ivoire ».

« On leur reproche d’avoir cohabité avec ces personnes, d’avoir échangé avec le chauffeur (du commando jihadiste). Ils disent qu’ils ne savaient pas que c’était des jihadistes. On leur répond : vous auriez dû en savoir plus… C’est une grave erreur, une faute, une infraction militaire que de ne pas avoir dénoncé la présence du conducteur de ce groupe à leurs chefs pour qu’on prévienne ces attentats », avait expliqué à l’époque Ange Kessi le procureur militaire.

La défense avait « plaidé la relaxe pure et simple » de ses clients, estimant que l’enquête sur l’attaque de Grand-Bassam en était « à ses balbutiements ».

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