Aucune inspection des animaux avant abattage ne sera réalisée dans quelques abattoirs ivoiriens sur l’ensemble du territoire national pour cause de grève des techniciens vétérinaires. Les consommateurs n’auront qu’à bien se tenir dans l’achat de la viande de bœuf ou de petits ruminants. Aucune viande ne sera contrôlée avant sa mise en vente sur les marchés ivoiriens. Véritable risque sanitaire et de santé publique !
« Le Syndicat National des Techniciens Vétérinaires de la Côte d’Ivoire (SYNATEVECI) et le Collectif des Fonctionnaires et Agents du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (COFAMIRAH) en collaboration avec le Mouvement d’Actions Contre la Grande Injustice (MACGI) sera en grève du 23 Janvier 2020 à 07h 30 jusqu’au 31 Janvier 2020 à 17h 30 » annonce ce syndicat sur sa page facebook ce jeudi matin.
Cette grève d’une semaine « entraînera la fermeture des Services Vétérinaires, les Postes d’entrée, les Bureaux de l’aquaculture et la pisciculture, les abattoirs, les tueries, les cliniques vétérinaires publiques pendant cette période » fait savoir le communiqué.
« Donc il n’y aura pas d’inspection qualitative et sanitaire des denrées animales et d’origine animale, de délivrance d’agrément et de laissez-passer sanitaire, de soins de santé animale, sur l’étendue du territoire national » précise le syndicat gréviste.
« Le SYNATEVECI et le COFAMIRAH ont, toujours, privilégié le dialogue. Malheureusement, l’État ivoirien reste insensible à leurs douleurs. Ils s’excusent de tous désagréments causés lors de leur arrêt de travail » font savoir les agents du ministère des Ressources animales et halieutiques.
Ces techniciens vétérinaires sont en grève pour réclamer le paiement « d’indemnités spécifiques, d’indemnités de logement et de primes » font-ils savoir.
Ce sont selon une source proche du dossier, « 19 syndicats qui comptent 50.000 fonctionnaires et agents de l’Etat ». Poursuivant, elle fait savoir que « La tuberculose, la brucellose, la Salmonellose (fièvre typhoïde), le teniasis, insuffisance rénale, intoxications alimentaires, péripneumonie, charbon bactéridien et insuffisance rénale, maladies parasitaires liées aux ténia, douve » sont des zoonoses qui menacent les consommateurs ivoiriens.
« Après un contact avec le chef de cabinet, après sa nomination, on nous avait fait croire qu’une audience avec le ministre allait avoir lieu avant la fin d’année mais jusqu’à présent. Depuis deux mois, nous n’avons pas eu cette rencontre avec le ministre Moussa Dosso. Comme ce matin, il y aura la présentation de vœux, peut-être en sera-t-il question » soutient cet agent gréviste contacté par 7info ce matin.
Selon cet agent, « en Côte d’Ivoire, il n’y a pas un coût fixe unitaire d’inspection avant abattage. C’est tout cela que nous voulons éviter. Avoir un coût unitaire pour tout acte posé et l’argent va dans les caisses de l’Etat et une partie au ministère de laquelle sont déduites nos primes. Le COFAMIRAH a travaillé sur tous ces aspects et fait ses suggestions dans un mémorandum mais jusque-là, aucune suite » explique-t-il.
Adam’s Régis SOUAGA
7info