Il se passe des choses que le bon sens ne devrait et ne saurait cautionner mais comme nous sommes en Côte d’Ivoire, au pays d’Alassane Ouattara, on accepte et on tolère. Chacun se lève, fait ce qu’il veut comme bon lui semble. On diffame à longueur de journée sur les réseaux sociaux au nom de la liberté d’expression no limit ! Au nom de la politique politicienne, les noms de personnalités sont usées jusqu’à la corde au motif qu’elles sont des personnes publiques ! Et on regarde. C’est face à cette tolérance maximale que le faux et la diffamation sont faits avec et au nom du Président de la République.
Feuilleton 1 : Une dame abusée au nom du Président de la République
Nous sommes en 2010-2011, au plus fort de la crise électorale. Un homme du sérail présidentiel use à profusion du nom du Président Ouattara pour se faire acheter une voiture de marque Mercedes, se faire acheter une villa à la Riviera et bénéficier de numéraires. Il avait promis la reconnaissance du Président, alors reclus au golf hôtel, à cette dame, retraitée d’une grande entreprise de téléphonie, en termes de marchés à exécuter. Rien de cela ne se fera, pis, on la fuira comme la peste, la roulant dans la nouvelle farine teintée RDR. Tout l’entourage du grand chef était bien au fait, dont le célèbre avocat du parti ! Au final c’est la mort dans l’âme que cette dame, militante du PDCI, combattante pour la victoire du candidat du RHDP, bien connue des grandes Dames du parti au pouvoir, s’est tue. Désillusionnée. Jamais, le vieil homme qui n’a aucun égard pour ses vieux os et qui a agi contrairement aux valeurs morales d’Alassane Ouattara n’aura pu sauver les meubles. Il faut rappeler que le siège qui a servi à la prestation de serment, la première, du Président, a été apporté au pas de course par cette femme, déçue et humiliée. Elle avait vidé ses comptes bancaires, au nom du Président de la République.
Acte 2- Petite contrainte sur un président de parti politique
Le Président de la République, fidèle à ses engagements a le mois dernier, rencontré un jeudi, le président statutaire du MFA, le Mouvement des Forces d’Avenir. En présence du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. Il voulait en personne se faire une nette idée de la conspiration qui fait tanguer le navire de ce parti allié. Moutayé avait bravé ses parents et le fondateur de ce parti, Anaky Kobenan, pour maintenir le MFA dans la droite ligne du RHDP. Devant le grand patron, un extrait de plumitif avait été brandi comme « décision judiciaire », le révoquant de son statut de président du MFA. Que nenni ! Le nouvel étudiant en Droit sait qu’une décision de justice est signée par un Juge et non un Greffier. Pourquoi alors le RDR et certains de ses cadres se salissent pour exiger la tête de Moutayé ? Juste question de bons sens. Revient-il à un Juge de distribuer les postes dans un parti politique ? Evidemment non ! Anzoumana Moutayé a été débouté d’une action qu’il a initiée devant le Tribunal, et non de la part des cadres de son parti qui lui contestent sa légitimité. Ce ne sont pas le Pr Djaha Konan, tout grand intellectuel qu’il est, avec Siaka Ouattara, qui ont intenté procès en légitimité contre le président de leur parti, c’est bien le contraire. Simplement, parce que Anzoumana Moutayé lutte contre la zizanie et le manque de respect de la hiérarchie. Simple et clair comme le soleil. Si Moutayé a été débouté, la décision ne lui enlève en rien sa qualité de président. Voici un simple fait que le plus simple d’esprit comprend mais que le RDR tente de compliquer.
Quand ce n’est pas un cadre qui au détour d’une invitation dans une rédaction va estimer que « la justice a rendu une décision », se ridiculisant de ne pas faire le distinguo entre une décision et un plumitif, c’est ce lundi 7 mai, un très haut responsable de ce parti qui va une fois de plus abuser du nom du Président de la République. « Au nom du Président », il a été demandé au Président du MFA d’accepter la forfaiture. Diantre ! Quel est l’enjeu pour le RDR de voir ce parti se disloquer ou voir Moutayé se retirer ? S’agit-il de justifier l’utilisation approximative du budget alloué aux cadres perturbateurs du MFA à Bondoukou ? Pourquoi voudrait-on faire diffuser un élément à la télévision vieux de 1 mois ? Aucun parti, aucun président de parti n’accepte l’indiscipline, pourquoi alors le RDR commandite et pimente la chienlit au MFA ? Ce qui se passe n’a rien à voir avec du Droit, c’est politique ! Malheureusement, c’est toujours dans le dos du Président de la République, que pour des intérêts qui n’ont rien à voir avec les besoins primaires des ivoiriens, des personnalités de son parti, abusent de son nom. Il est temps de taper du poing sur la table ! On voit vos dos.
Par Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction PôleAfrique.info