Le gouvernement ivoirien par l’entremise du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a procédé le mardi 17 décembre 2024, à la signature de deux accords-cadres entre l’État ivoirien et Cisco, d’une part, et l’État ivoirien et Cybastion Tech, d’autre part.
Ce partenariat lance le programme NetAcad, une initiative dédiée à la formation de 3 000 femmes ivoiriennes aux compétences en intelligence artificielle et en cybersécurité d’ici 2025.
Ce projet est un modèle de collaboration entre le secteur public et privé. Il représente un espoir pour des millions de femmes sur le continent, prêtes à prendre leur place dans le monde numérique.
Une vision commune pour l’autonomisation des femmes africaines
Nassénéba Touré, la ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a rappelé à l’occasion que ce projet incarne une ambition commune.
Celui de donner aux femmes africaines les outils nécessaires pour se positionner comme leaders dans le secteur technologique.
Selon elle, l’initiative représente un levier pour la transformation socio-économique du continent.
« Nous franchissons une étape cruciale dans la construction de cet avenir », a-t-elle déclaré, en précisant que le programme NetAcad s’inscrit dans une dynamique régionale unie pour faire face aux défis de la révolution numérique.
Le programme NetAcad est une collaboration unique entre les gouvernements africains et les géants du secteur technologique tels que Cisco et Cybastion Tech.
Ces entreprises se sont engagées à fournir des formations aux femmes africaines. L’objectif étant de les préparer aux emplois du futur dans les secteurs de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité.
Présente à la rencontre, Charlotte Daffé, la ministre guinéenne de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, a exprimé sa gratitude envers Cisco pour cette initiative.
Elle a souligné l’importance de l’investissement dans les femmes comme catalyseur de la transformation numérique des sociétés africaines.
« Le dialogue entre l’État et le secteur privé, entre les ministères et les entreprises comme Cisco, est un exemple de la synergie indispensable pour répondre aux défis actuels », a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Teta Horace Kollie, la ministre du Genre du Libéria, a salué l’initiative comme un modèle de coopération régionale.
Elle a exprimé son soutien à l’idée de faire de la technologie un pilier central de l’autonomisation des femmes, un axe fondamental pour l’avenir des jeunes générations africaines.
NetAcad : Un programme mondial aux retombées locales
NetAcad a déjà formé plus de 24 millions de personnes à travers le monde. Grâce à des modules en ligne et des certifications reconnues, ce programme permet aux femmes africaines d’acquérir des compétences stratégiques dans des secteurs clés tels que la cybersécurité et l’intelligence artificielle.
Cisco et Cybastion Tech ambitionnent de déployer ce programme sur une période de trois ans, d’abord en Côte d’Ivoire, avant de l’étendre à d’autres pays de la sous-région.
Frans Katsoudas, qui en est la vice-présidente exécutive et directrice des Politiques et Initiatives Stratégiques, a précisé que cette initiative vise à combler le fossé numérique en Afrique et à donner aux femmes les clés d’un avenir technologique plus équitable.
« Ce programme va non seulement répondre aux besoins croissants en compétences numériques mais aussi permettre aux femmes africaines de jouer un rôle clé dans la transformation numérique de leurs pays », a-t-elle expliqué.
Avec la signature de ces accords et le lancement de NetAcad, un nouveau chapitre de l’autonomisation féminine en Afrique s’écrit.
C’est une initiative qui s’inscrit dans un mouvement plus large visant à faire de la femme un acteur clé de la transformation économique, sociale et numérique de l’Afrique.
Tristan Sahi