D’Abidjan à Yamoussoukro, de Yamoussoukro à Tiébissou puis de Tiébissou à Bouaké. L’autoroute du Nord progresse. Objectif, atteindre les frontières du Mali et du Burkina Faso pour une intégration sous-régionale réussie.
Plusieurs projets d’intégration sous-régionale sont en cours. La plus importante demeure la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) afin d’intensifier les échanges entre les pays membres de la CEDEAO et le reste du continent.
Un projet qui ne sera possible qu’avec des infrastructures routières de qualité. Pour réussir ce pari, la Côte d’Ivoire procède depuis quelques années, au prolongement de l’autoroute du Nord à partir de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.
Après l’inauguration du tronçon Yamoussoukro-Tiébissou, la section Tiébissou-Bouaké, a été inaugurée ce jeudi 24 août 2023 par le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné. Selon le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, l’autoroute du Nord sera bientôt aux portes des pays voisins.
« Lancée le jeudi 29 novembre 2018 par le Premier ministre d’alors, feu Amadou Gon Coulibaly, la réalisation des travaux de construction de la section autoroutière Tiébissou-Bouaké revêt un caractère stratégique pour le développement économique du pays. En effet, l’autoroute du Nord qui part d’Abidjan jusqu’à Tiébissou sur un linéaire d’environ 266 km, sera désormais complétée par une nouvelle section de 96 Km. Cette section innerve plusieurs localités de la région dont Sakassou et Béoumi par la gauche et Djébonoua par la droite. L’autoroute du Nord qui progresse pas à pas vers les frontières du Mali et du Burkina Faso a aussi vocation à renforcer l’intégration sous régionale à travers une connexion », a-t-il précisé.
L’ouvrage inauguré est une autoroute avec une chaussée de 2×2 voies comportant un terre-plein central variant entre 9 et 11 mètres et une bande d’arrêt d’urgence de 2,5 mètres de part et d’autre. Elle démarre au niveau du pont sur la rivière Kan à Tiébissou, contourne la ville de Bouaké pour prendre fin au niveau de Bamoro, localité située à environ 38 kilomètres de la ville de Katiola.
D’un coût global de 186,5 milliards de Francs CFA, ce projet a été financé par un prêt contracté par l’Etat auprès de Eximbank Chine, avec une participation du Trésor Public à hauteur de 24,8 milliards soit un peu plus de 13%.