Genoux à terre, les mains sur les tempes… comme pour faire acte de repentance après les incidents malheureux survenus lors des manifestations anti-3e mandat à Bangolo.
« Nous demandons pardon au président de la République, au Premier ministre Hamed Bakayoko et à tout le gouvernement ivoirien. Nous nous excusons auprès de nos cadres et élus que nous avons humiliés et frustrés par nos comportements. Nous nous mettons à genoux et demandons à toute la Côte d’Ivoire de nous pardonner nos manquements« , a traduit Gonhi Romaric, président de la jeunesse communale au nom de tous ses pairs. Et de promettre ne plus récidiver. « Nous voulons prendre ici l’engagement de ne plus recommencer. Car, nous sommes persuadés que c’est notre avenir que nous hypothéquons ainsi. Plus jamais, nous, les jeunes de Bangolo n’allons servir de bras séculiers à un politicien. Nous demandons à tous nos amis jeunes de toute la Côte d’Ivoire de donner dos à la violence, car elle ne mène nulle part », a-t-il terminé.
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Meurtris et humiliés par leur jeunesse, des cadres et élus ont crié leur indignation, tout en demandant pardon à la nation. « Vous savez, si nos jeunes ont failli, c’est en partie notre faute. C’est nous qui n’avons pas suffisamment parlé, conseillé notre jeunesse. Aujourd’hui à Bangolo, nous sommes tous responsables. Bangolo, comme son nom l’indique, veut dire prospérité. En principe, nous devons avoir la prospérité vraie et positive, mais malheureusement ici c’est plutôt dans la violence et le vandalisme que nous prospérons« , se désole Sah Evariste, sénateur du Guemon.
Quant au maire, Roger Gah, il a abondé dans le même sens. « Le mal est fait et Bangolo est sur la liste des zones rouges. Nous demandons pardon à toute la Côte d’Ivoire. Comme, demander la dernière fois, nous invitons le Premier ministre Hamed Bakayoko à venir nous rendre visite. Qu’il vienne parler avec les jeunes. Nous demandons pardon au président de la République de bien vouloir se pencher sur le cas des 27 jeunes incarcérés après les évènements malheureux », a souhaité, le maire de Bangolo.
Des rencontres sont programmées dans tous les villages et quartiers avec toutes les couches afin de mettre fin à toutes les misères que vit Bangolo.
Il faut rappeler que le lundi 14 septembre dernier, des manifestations contre la candidature d’Alassane Ouattara à Bangolo ont viré au vandalisme avec à la clé plusieurs véhicules de bauxite incendiés et caillassés, ainsi que le bureau de la CEI locale.
Olivier Dan correspondant
7info