Les trois personnalités sont citées comme les commanditaires des actes de déstabilisation du Royaume Baoulé et du canton Faafouè de Bouaké.
Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, Félix Akoto Yao, ancien ministre, ancien membre de l’UDPCI qu’il a déserté pour rejoindre son ancien parti, le PDCI-RDA et l’ancien Premier Ministre Charles Konan Banny ont été cités par Mathieu Kouakou Kouamé, porte-canne de Sa Majesté Nanan Akoua Boni II, Reine des Baoulé, comme les instigateurs des actes de déstabilisation des chefferies et de la royauté Baoulé depuis au moins deux mois. Le dernier cas en date est la tentative de déstabilisation de Nanan N’goran Koffi II, chef du canton Gossan-fahafouè de Bouaké. Celui que l’on désigne comme le « Premier Ministre » de la Reine du Royaume Baoulé a essuyé un putsch commandité par un ex-candidat aux élections municipales à Bouaké qui estimerait qu’un chef de canton de Bouaké ne saurait être hors de la ville.
C’est donc pour remettre les pendules à l’heure que les chefs de canton, de village, représentants de la jeunesse et des femmes ont sonné le tocsin de la mobilisation pour apporter le soutien nécessaire à leur chef de canton, désigné selon les us et coutumes et non selon le bon vouloir des hommes politiques. Ainsi, de l’accusation portée contre Henri Konan Bédié, Charles Konan Banny et Félix Akoto Yao, le porte-canne de la Reine soutient que « Ces trois personnes ont été nommément citées dans cette affaire comme dans toutes les autres affaires de projets de destitution de la Reine des baoulés, des chefs de canton et chefs de villages. »
Pour ce blanchir devant toute la communauté Baoulé en pareille circonstance, les trois personnes peuvent exiger d’être soumis au « dou », mixture concoctée qui vise à restituer la vérité. Si l’individu n’est pas coupable, il vomit. Coupable, il ne parvient pas à rendre cette décoction qui finit par avoir raison de lui. Sous d’autres cieux, il est fait cas de « gôpô » que l’on met sur les yeux de l’accusé.
A l’encontre des trois personnalités accusées, le porte-canne de la Reine des Baoulé, bien en place, a recommandé « Qu’ils mettent fin à leurs initiatives car cela ne favorise pas un climat de paix et de cohésion sociale. »
« Ces trois hommes politiques reprochent à Nanan N’goran Koffi 2 ses supposées accointances avec le RHDP depuis sa prise de parole au mois d’avril dernier, au nom des têtes couronnées de la région de Gbêkê lors d’une cérémonie d’hommage au Président de la République à Bouaké. Que les autorités ouvrent donc l’œil sur ce phénomène nouveau pour ne pas encore créer d’autres conflits dans la royauté baoulé » a-t-il révélé.
Les chefs des quatre tribus qui composent le canton Gossan-Faafouè s’inscrivent en faux contre la nouvelle qui circule et publiée sur les réseaux sociaux faisant état de la destitution de Nanan N’goran Koffi 2 par ses administrés.
Le démenti a été apporté ce samedi 18 mai, à Kouassiblékro, chef-lieu de tribu et du canton Gossan-Faafouè au cours d’une rencontre de toutes les composantes de la chefferie traditionnelle. Tous à l’unanimité, les chefs de tribus, chefs cantons, présidents d’associations et mouvements de jeunes et de femmes ont fustigé et rejeté le comportement de ceux qui proclament la destitution de leur chef de canton.
Le chef de village de Kouassiblékro, a fait l’historique de la succession à la tête du canton Faafouè, et est arrivé à la conclusion que Nanan N’goran Koffi 2 est bel et bien légitime à son poste.
« Depuis reconnaissance du statut des chefs traditionnels avec avantages financiers dus à leurs rangs par le Chef de l’État et parce qu’il est pour les retrouvailles entre les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, il est victime de tentative de destitution. Depuis cette époque, on assiste à une véritable bataille de positionnement dans les cantons et villages et même dans le royaume baoulé. Dans la région de Gbêkê, il ne se passe de semaine sans que les autorités préfectorales de la région de Gbêkê ne soient en train de régler des litiges consécutifs aux coups de force d’individus qui contestent le pouvoir d’un chef de village qui à leurs yeux ne serait pas légitime. Dans le pays Faafouè, on ne destitue pas un chef intronisé. Seulement, il peut se faire remplacer en cas d’invalidité ou de maladie grave ou s’il est auteur d’adultère » a précisé le chef de village de Kouassiblékro.
« Nous tenons aujourd’hui à rappeler que Nanan N’goran Koffi 2, notre chef canton a bel et bien été intronisé. C’était le 16 octobre 2009 par feu Nanan Anounglé III, Roi des Baoulé qui a procédé à son intronisation dans la pure tradition Baoulé », a-t-il rappelé pour la gouverne de tous.
Nicolas Youssouf Djibo, maire de Bouaké a salué l’initiative des chefs de tribus et de villages du canton Gossan-Faafouè et estimé que « le débat est clos. Votre chef de canton est, et demeure Nanan N’goran Koffi 2 » a-t-il soutenu.
Adam’s Régis SOUAGA Coll : S.B à Bouaké