En Côte d’Ivoire, le gouvernement essaie d’organiser la filière karité. Les efforts tendent vers la labellisation de ce produit.
La 2e vice-présidente de l’interprofession de karité souhaite, avec le soutien des autorités ivoiriennes, tirer le meilleur profit de la certification du beurre de karité des régions du Tchologo et du Bounkani pour la conquête de vastes marchés internationaux.
Lydie Rachel Kambou est une amazone de la filière karité en Côte d’Ivoire. Bottes aux pieds dans la brousse ou vantant les vertus du beurre de Karité dans les stands d’exposition et sur les plateaux télé, son nom est aujourd’hui intimement lié à la promotion du karité. Partout, elle se bat pour aider à structurer la chaîne de valeur et accompagner l’autonomisation des femmes de la filière.
Elle n’avait que 14 ans quand son père décède de façon tragique. Les difficultés financières l’obligent à arrêter les études en classe de 3e. Elle apprend la couture pour avoir un métier et s’intéresse aux petits commerces. Mais, c’est en zone rurale que la jeune femme trouve véritablement sa voie et surtout une activité qui fait sens pour elle.
LIRE AUSSI: Cacao, un appui financier octroyé pour soutenir les producteurs ivoiriens
Depuis, cette native de Doropo parcourt la vaste région du Bounkani pour regrouper et organiser les femmes. Elle crée la société coopérative des productrices du karité du Bounkani, afin d’aider les femmes à mener leurs activités dans de bonnes conditions et tirer le meilleur profit de leur labeur.
Ainsi, grâce à son activisme et au soutien des partenaires, Lydie Rachel Kambou réussit à doter certaines organisations d’équipements pour une collecte d’amande sans risque et pour réduire la pénibilité du processus de fabrication du beurre de karité.
Avec elle, les transformatrices ont intégré l’Alliance des femmes entrepreneures et solidaires de Côte d’Ivoire (AFESCI Group) et proposent des huiles, pommades, savons, shampoing… faits à base de karité.
Lydie Rachel qui s’intéresse également à d’autres produits agricoles aux vertus thérapeutiques insoupçonnées comme le « soumara », plaide pour l’acquisition de petites unités de transformation.