La Côte d’Ivoire dispose-t-elle d’un bon mécanisme de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ? Pour s’en assurer, des experts du Fonds monétaire international (FMI) séjournent dans le pays.
Il s’agit d’une évaluation du dispositif ivoirien en la matière. Depuis le mardi 7 juin 2022, des experts du FMI sont à Abidjan. Leur cible, le dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/ft). Une mission qui a déjà commencé du reste.
Dirigée par Madicke Niang qui représente le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), cette équipe d’experts évaluateurs aura quinze jours de travail. « (…) l’évaluation du dispositif Lbc/ft un processus par lequel les experts évaluateurs examinent et apprécient le niveau de conformité aux normes GAFI (Groupe d’action financière) et l’efficacité du cadre juridique et institutionnel de lutte mis en place par le pays évalué, et formulent en conséquence des recommandations pertinentes en vue de remédier aux éventuelles insuffisances/ faiblesses constatées », a expliqué le chef de mission dans les colonnes du confrère ivoirien ‘’L’Inter’’.
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Jusqu’au 23 juin 2022, elle va passer au peigne fin toutes les structures concernées par la lutte contre le phénomène. Dans la pratique, selon le mode de fonctionnement, il va s’agir pour la Côte d’Ivoire de démontrer que son dispositif est fiable et conforme aux recommandations. Toutefois, si les preuves ne sont pas apportées, les évaluateurs ne peuvent que conclure que le dispositif évalué n’est pas efficace, a précisé Madicke Niang.
En Côte d’Ivoire, des mécanismes de lutte contre ce mal existent. Depuis 2020 alors que venait d’être effectuée une évaluation nationale des risques (ENR) en 2019, il a été élaboré et adopté un document stratégique national de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement de terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Il est également des textes de loi et d’autres mécanismes comme l’autorité de régulation des jeux du hasard et l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels.