Politique

Condamné à 20 ans dans son pays, Blé Goudé veut saisir la CPI, l’UA et l’UE pour harcèlement

Mis à jour le 5 janvier 2020
Publié le 04/01/2020 à 5:16 , ,

Charles Blé Goudé entend donner une suite à la condamnation à 20 ans de prison décidée contre lui dans son pays, et opte pour la saisine des cours des droits de l’homme de l’UA et de l’UE.

Dans une adresse à ses concitoyens faite ce samedi 4 janvier, via le réseau social Facebook, Charles Blé Goudé a annoncé qu’il va saisir les cours africaines et européennes des droits de l’homme pour harcèlement judiciaire contre lui.

Son adresse à ses concitoyens était annoncé à 13h, heure d’Abidjan. Mais le rendez-vous a été décalé. Selon les administrateurs de sa page Facebook, des raisons techniques parfois qualifiées d’ «attaque » ont empêché le respect de l’heure indiquée. Et c’est en définitive peu après 16h que l’ex-ministre de Laurent Gbagbo s’est exprimé.

Après un tour d’horizon de l’actualité socio-politique, Charles Blé Goudé s’est prononcé sur la condamnation à 20 ans de prison décidé dans son pays contre lui depuis le jeudi 27 décembre. Il s’agit d’un « harcèlement judiciaire » dit-il tout en procédant à une série de questions-réponses.

« Pourquoi les autorités de mon pays me condamnent-elles par contumace ? Suis-je en fuite, Non. Suis-je introuvable, Non. Ai-je refusé de me présenter devant la justice de mon pays, Non plus », se désole Blé Goudé qui fait remarquer que les autorités ivoiriennes savent qu’il est à La Haye encore aux prises avec la Cour pénale internationale (CPI).

L’ex-leader des jeunes patriotes tout en dénonçant la tenue de son procès « de manière expéditive en moins d’une journée », a également rappelé avoir déjà été acquitté pour les faits pour lesquels il a été condamné dans son pays. « Concernant les faits de meurtres et viols pour lesquels la justice ivoirienne m’a condamné de manière expéditive en moins d’une journée de procès… pour ces mêmes faits relatifs à la période préélectorale, j’ai déjà été jugé et acquitté par la CPI », soutient-il. Pour lui, cette décision de justice de son pays est une « instrumentalisation de la justice » et un « harcèlement judiciaire » visant à l’écarter des débats politiques en Côte d’Ivoire. « Est-ce donc cela le sens l’expression tout est bouclé, tout est géré, tout est calé devenu aujourd’hui le slogan du RHDP parti au pouvoir ? », interroge-t-il.

En tout état de cause, Charles Blé Goudé a dit faire le choix du droit pour apporter une réponse à la justice de son pays. Aussi, annonce-t-il saisir les cours africaines et européennes des droits de l’hommes ainsi que la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’il ne soit plus permis aux autorités de piétiner des droits et libertés, dit-il.

Richard Yasseu

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