L’ancien maire de New York, Michael Bloomberg se lance dans la course présidentielle. Le milliardaire américain a annoncé, ce dimanche 24 novembre, sa candidature à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020 et défie Donald Trump.
À 77 ans, Michael Bloomberg a annoncé ce dimanche, sa candidature à la présidentielle de 2020, rejoignant ainsi une primaire déjà riche de 17 candidats. Le milliardaire américain se présente comme « un nouveau choix pour les démocrates ». Une entrée tardive et risquée dans la course.
Dans un message publié sur son site internet, Michael Bloomberg a annoncé sa candidature à la présidentielle 2020 et immédiatement axé sa campagne contre l’actuel chef d’État. « Je suis candidat à la présidence pour battre Donald Trump » a-t-il écrit. « Nous ne pouvons-nous offrir les actes irresponsables et immoraux du président Trump pendant quatre années supplémentaires. Il représente une menace existentielle pour notre pays et nos valeurs. S’il remporte un nouveau mandat, nous pourrions ne jamais nous en relever » argue le fondateur du groupe financier Bloomberg. « Les enjeux sont trop élevés (…) Et nous devons reconstruire l’Amérique » conclut-il dans un tweet.
Un spot de campagne circule sur les réseaux sociaux. Il rappelle le parcours de Michael Bloomberg, « gamin de la classe moyenne qui a dû travailler pour payer des études » lance une voix off sur une mélodie de piano. Le film met en avant l’image de leader du milliardaire, élu à trois reprises maire de New York, insiste sur ses engagements contre les armes à feu et contre le réchauffement climatique, se félicitant d’avoir « fermer plus de la moitié des centrales à charbon polluante du pays ». Offensive, sans doute, adressée au candidat à la primaire démocrate, Joe Biden. L’ancien vice-président, favorable à une conciliation avec les républicains et le plus expérimenté, avait tout pour séduire les démocrates modérés et indépendants sur le papier. Mais son incapacité à lever des fonds et ses dérapages lors des différents débats ont semé le doute. Bloomberg fait le pari que sa candidature plus centriste que celle portée par l’aile gauche aura davantage de chances de victoire.
Pour rattraper son retard dans la course, il compte notamment sur sa fortune estimée à plus de 55 milliards de dollars, (contre 3,1 milliards pour Trump). Ses importants moyens financiers lui sont déjà utiles : près de 30 millions de dollars ont été alloués à des publicités à la télé. Campagne télévisée qui pourrait être la plus chère de tous les temps et fait grincer des dents ses rivaux démocrates. Bloomberg, lui, rappelle qu’il a toujours mis sa fortune au service du pays en s’investissant dans des causes comme la dette étudiante, l’environnement et l’encadrement du marché des armes à feu.
Si l’ancien maire de New York (pendant 12 ans) mise sur son expérience, son parcours suscite tout de même de vives polémiques, comme ses propos jugés offensants envers les femmes, à l’image de son principal rival ou encore la politique policière discriminatoire envers les Afro-Américains et les Latinos menée durant son mandat new-yorkais.
Manuela POKOSSY-COULIBALY
7info