Face à la presse le mardi 18 janvier 2025 lors de la tribune « Tout Savoir Sur » qu’organise le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), Dago Djiriga Désiré, directeur du Traitement des Déclarations de Patrimoine à la HABG, a mis en lumière les progrès réalisés et l’impact de la collecte des déclarations de patrimoine des responsables publics.
En 2024, la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) a réceptionné 1 244 déclarations de patrimoine de prise de fonction ou de début de mandat.
Une performance marquante qui porte à 9 457 le nombre total de déclarations reçues depuis la mise en place de cette procédure en 2015.
Le taux de déclaration atteint désormais 90,99%, contre 83,03% en 2023, une amélioration nette qui témoigne de la bonne adhésion des agents publics à cette exigence de transparence.
L’obligation de déposer une déclaration de patrimoine à l’entrée en fonction est un élément clé pour prévenir les conflits d’intérêts et détecter toute tentative de corruption.
Une stratégie de sanctions clarifiée
Cependant, comme le souligne Dago Djiriga Désiré, la lutte contre la corruption ne se limite pas à la collecte des déclarations.
La HABG veille aussi au respect strict des délais imposés. En 2024, 19 agents publics n’ont pas respecté ces délais.
Et leurs dossiers ont été transmis au Pôle pénal économique et financier (PPEF) pour poursuites judiciaires.
Une vision à long terme
La conférence de presse a également permis de rappeler l’importance de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLC), dont le projet 2024-2028 a été adopté en juin 2024.
Cette feuille de route, dotée d’un budget global de 15,6 milliards FCFA, a pour but de renforcer les actions de prévention et de lutte contre la corruption à l’échelle nationale.
La mise en œuvre de cette stratégie se poursuivra avec la création d’un Programme national de lutte contre la corruption (PNLC) pour 2025-2028, qui servira de référentiel pour l’ensemble des actions gouvernementales dans ce domaine.
Sensibilisation, coopération et formation, les clés de la réussite
Outre les actions de collecte et de sanction, la HABG a poursuivi ses efforts en matière de sensibilisation et de formation.
En 2024, une session de formation a été organisée pour 20 magistrats afin de les sensibiliser aux enjeux de la corruption et des bonnes pratiques de gouvernance.
Par ailleurs, trois accords de coopération ont été signés avec des partenaires internationaux, renforçant ainsi les capacités de l’institution dans sa lutte contre la corruption.
Un pas vers une gouvernance plus transparente
L’année 2024 marque un tournant dans la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire, grâce à l’engagement de la Haute autorité pour la bonne gouvernance.
Avec un taux de déclaration de patrimoine en constante amélioration et une stratégie de sanctions renforcée, l’institution continue d’œuvrer pour un environnement public plus transparent et intègre.
La HABG, à travers ses actions concrètes, contribue non seulement à la moralisation de la vie publique, mais également à la construction d’une gouvernance saine et durable pour l’avenir du pays.
Tristan Sahi