Ouverture d’une enquête dans des secteurs clés de l’administration publique. C’est l’une des principales décisions arrêtées lors d’une réunion du Conseil de la Haute autorité pour la Bonne gouvernance. Cette enquête concerne plusieurs dossiers de plaintes et dénonciations reçues par la plateforme SIGNALIS.
Le président de la Haute autorité pour la Bonne gouvernance (HABG), a présidé le jeudi 12 décembre 2024, une réunion du Conseil. Au centre de cette rencontre, l’examen de vingt-quatre dossiers de plaintes et dénonciations reçus via la plateforme de signalement SIGNALIS. Ces dossiers concernaient principalement des allégations de corruption et de malversations dans plusieurs secteurs de l’administration publique.
Au terme des délibérations, le Conseil a décidé l’ouverture d’enquêtes sur onze (11) dossiers impliquant des agents publics dans des plusieurs domaines. A savoir, les domaines de la santé, la construction, la jeunesse, l’éducation, l’enseignement supérieur, l’agriculture, les impôts, l’établissement de documents administratifs, et les marchés publics. Les infractions suspectées incluent l’abus de fonction, la concussion, la corruption d’agents publics, l’avantage illégitime, le détournement de fonds publics et l’enrichissement illicite.
Le Conseil de la HABG a également rejeté douze (12) dossiers, estimant que les faits dénoncés ne constituaient pas des actes de corruption ou d’infractions assimilées. Un dossier a été mis en suspens afin de recueillir des informations complémentaires.
Conformément aux dispositions légales en vigueur, les dossiers relatifs aux enquêtes seront transmis au Procureur de la République près le Pôle pénal économique et financier (PPEF), tandis que les dossiers rejetés feront l’objet d’une demande d’avis. En outre, trois dossiers ont été envoyés aux administrations concernées pour examen, incluant la Primature, le ministère du Commerce et de l’Industrie, ainsi que le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
Cette session marque un nouveau pas dans la lutte contre la corruption et les pratiques illicites au sein de l’administration publique, réaffirmant l’engagement de la HABG envers la transparence et la bonne gouvernance.
Maria Kessé