La suppression des frais coges fait grincer des dents dans la région du Gbêkê. Bien que saluée, elle n’est pas sans conséquences pour les établissements scolaires. Cette décision du président de la République Alassane Ouattara, en date du 30 décembre 2020, entraîne un ralentissement dans le démarrage effectif des cours.
“Les cotisations payées par les parents d’élèves à la rentrée servaient à la confection des tables bancs, à l’achat des boîtes de craies et à l’entretien de la cour de l’école. Cette année scolaire 2021-2022, cela n’est pas possible avec la suppression de ces cotisations. Devons-nous attendre ou commencer les cours et comment ?”, Voici exposées les inquiétudes du vice-président de l’EPP Kouassiblékro.
Les proviseurs du lycée moderne de Diabo, Dahoue Namory, du lycée moderne de Botro, Koné Gbélé, plaident pour une mise à disposition rapide de la subvention de l’Etat. Cela compensera l’absence de la manne financière procurée par les frais COGES. Il faut éviter que l’absence de ressources financières n’impacte négativement l’emploi du temps et le programme scolaire.
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“Si la subvention de l’Etat tarde à venir, les emplois du temps et le programme scolaire prendront un coup. Alors que nous serons tous évalués à la fin de l’année scolaire”, ont-ils expliqué, désolés.
Pour Rachel Adjoua, parente d’élève à l’Epp Broukro 1, c’est le même cri de coeur. “Chaque jour les élèves vont à l’école et ils retournent à la maison parce que les maîtres n’ont pas de matériels didactiques pour enseigner. S’il y avait les frais de COGES depuis une semaine, les cours auraient commencé. Même les kits scolaires du gouvernement ne sont pas encore arrivés. Tout doit se faire en même temps”.
Oscar Awlimba, correspondant régional.