Le nouveau maire de Bouaflé n’a pas été élu, le jeudi 17 février 2022, comme prévu. L’élection du remplaçant de Dr Lucien Lehie Bi, mort dans un accident de la route, est reportée à une date ultérieure.
Deux candidats au poste de maire de Bouaflé s’affrontaient le jeudi 17 février 2022. Serges Azi Koffi, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) était face à Issiaka Koné, du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie (RHDP). Pendant que le dépouillement du scrutin était en cours d’achèvement, deux conseillers municipaux se sont dirigés vers la table de séance pour interrompre la proclamation du résultat. Or, sur les 38 voix, Serges Azi avait obtenu 21 voix contre 10 pour son adversaire, il ne restait plus que 7 bulletins à dépouiller. La tension est montée d’un cran. Une bagarre s’en est suivie. Les éléments des forces de sécurité présents ont dû intervenir pour ramener le calme. Mais le préfet Gonbagui Gueu Georges, président du bureau de vote, a interrompu la proclamation des résultats. Une décision décriée par le PDCI.
“Monsieur le Préfet de Bouaflé a mis fin aux opérations de dépouillement et a décidé de reporter le scrutin à une date ultérieure. Le PDCI-RDA dénonce une telle décision qui ne s’explique pas dans la mesure où il ne restait plus que 7 bulletins de vote à dépouiller et que ces derniers ne pouvaient en aucune manière changer le résultat final“, a martelé Tré, secrétaire général adjoint de gestion et suivi des élections au PDCI.Élection sous tension
Un habitant de Bouaflé, joint par 7info, a affirmé qu’à quelques jours du scrutin, la tension entre les partisans des deux prétendants au poste de maire était palpable.
“En toute honnêteté, Issiaka Koné di Chico ne pouvait en aucun cas remporter l’élection. Il a mauvaise presse ici à Bouaflé. Sa stratégie consiste à créer des tensions pour que la mairie soit placée sous tutelle comme le RHDP l’a fait avec le conseil régional de Bouaké“, révèle d’une voix furibonde, Kacou Bi Isidore opérateur économique à Bouaflé.
Dans le camp d’Issiaka Koné, on rejette la faute sur les militants du PDCI. “Ils sont venus avec un esprit belliqueux. Ils ont été les premiers à nous chercher des noises. Depuis plusieurs jours, ils cherchaient la confrontation entre nos différents partis. Ce qui s’est passé le jeudi 17 février 2022, est le résultat des provocations des militants du PDCI“, soutient Olivier Koffi, militant RHDP.
En attendant qu’une nouvelle date soit fixée, déjà dans les différents états-majors, c’est la veillée d’armes.
