Société

Bouaké : évasion manu militari au tribunal

Mis à jour le 6 juin 2021
Publié le 04/06/2021 à 2:30 , ,

C’est un scénario digne d’un film hollywoodien, qui s’est passé le jeudi 3 juin 2021, au tribunal de Première instance de Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire. Des hommes armés ont libéré un détenu et emporté le véhicule de la juge d’instruction.

Pour une suite à la série, le réalisateur de « Prison Break » pourrait s’inspirer de ce qui s’est passé le jeudi 3 juin 2021 au tribunal de Première instance de Bouaké. Ce jour-là, dame Sonté Rosine, épouse Koné, juge d’instruction doit dans le cadre d’une commission rogatoire pour association de malfaiteurs, vols en réunion avec violences à mains armées, détention illégale d’arme à feu et de munitions de première catégorie, entendre le détenu Gnana Bi Rodrigue alias Euro Gethème. Un gangster bien connu de la population de la deuxième ville de Côte d’ Ivoire.

Sachant que leur acolyte risque d’écoper d’une lourde peine de prison, deux membres du gang d’Euro Gethème, présents dans les locaux du tribunal,  observent en toute discrétion tout ce qui se passe au tour du bureau de la juge d’instruction, pour asseoir leur stratégie. Ils profitent du manque de vigilance des éléments de la garde pénitentiaire pour s’introduire discrètement dans le bureau de la magistrate.

Une fois dans les locaux, les malfaiteurs vont faire sortir leurs armes dissimulées sous leurs vêtements, des boubous. C’est la panique. Les malfaiteurs menacent de faire passer de vie à trépas quiconque tenterait de jouer les héros en défiant leur autorité. Ils réussissent sans grande difficulté à maîtriser un sous-officier de la garde pénitentiaire.

 

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Devenus maîtres des lieux, ils déshabillent le gardien de prison. Après avoir arraché sous la menace de leurs armes les clés de la voiture du juge, ils libèrent leur complice. Pour tromper la vigilance, l’un des criminels enfile la tenue d’agent de sécurité qu’ils avaient pris le soin de maîtriser auparavant. Les hommes armés sortent alors du bureau puis s’installent à l’intérieur du véhicule de la juge pour disparaître dans la nature.

Informé, le procureur de République près le tribunal de Première instance de Bouaké, Braman Koné a annoncé l’ouverture d’une enquête pour mettre la main sur Gnana Bi Rodrigue et ses compères. « Cet affront ne peut rester impuni », a-t-il promis.

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