Société

Bounda aux mains d’orpailleurs clandestins et de prostituées

Mis à jour le 4 novembre 2019
Publié le 04/11/2019 à 10:32 , , ,

Bounda, village situé à 9 km de Brobo, au centre de la Côte d’Ivoire, est depuis quelques mois envahi par les orpailleurs clandestins et des professionnelles du sexe, dont l’âge oscille entre 14 et 30 ans. Et ce sous le regard impuissant des autorités coutumières du village.

L’orpaillage clandestin avec son corollaire de vices notamment l’alcool, la prostitution, le vol, le braquage et les enlèvements d’enfants, bat son plein dans la commune de Brobo. Une équipe de 7info.ci s’est rendue sur les lieux pour s’imprégner des réalités. Et le constat est amer. Sur le site, des jeunes venus des pays voisins chargés de pioches, machettes et perles, creusent le sol à plus de dix mètres de profondeur, à la recherche de l’or.

Le village de Bounda grouille de monde. L’alcool et le sexe coulent à flot, avec les jeunes communément appelés «  nouveaux riches  » qui tiennent un langage teinté d’arrogance. À l’entrée principale du village, sont dressées des maisons de fortunes construites à partir de chevrons et couvertes de bâches noires. C’est le repère des prostituées qui offrent leur service aux orpailleurs. Ces jeunes filles, à moitié nue, se promènent dans le village pour attirer la clientèle.

Pourtant pour Kanga Jean 22 ans, l’orpaillage clandestin profite bien au village. « Quand le moment d’extraire l’or arrive, nous les jeunes, avons de l’argent. Nous sommes à mesure d’acheter tout ce que nous voulons » confie-t-il, l’air hilare.

Les jeunes du village ont abandonné les champs d’anacarde et de tomate pour se convertir en orpailleurs. Une activité pourtant illégale et passible de peine d’emprisonnement.

Oscar de Ouellé, correspondant régional.

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