Le Burkina Faso est de nouveau endeuillé. Une attaque armée qui a visé un camp militaire a fait neuf morts dans les rangs des forces armées.
Neuf soldats burkinabè tués et cinq autres évacués pour des soins. C’est le bilan provisoire de l’attaque perpétrée par des individus armés contre le détachement militaire de Yirgou dans la commune de Barsalogho au centre-nord du Burkina Faso, le lundi 4 octobre 2021 vers 5 h (locale et GMT).
Selon des sources sécuritaires, le bilan matériel fait état de plusieurs équipements incendiés et d’autres emportés par les assaillants pendant leur fuite. Suite à cette énième attaque meurtrière, le gouvernement a annoncé que des opérations de ratissage avec des renforts déployés dans la zone, sont en cours.
Depuis 2015 et de façon régulière, les régions du nord du Burkina Faso et de l’est du pays proches du Niger et du Mali font l’objet de plusieurs attaques jihadistes meurtrières. La dernière en date remonte au 29 septembre 2021. Cinq militaires avaient perdu la vie lors d’une mission de reconnaissance à Mentao dans le nord du pays, suite à l’explosion d’une mine artisanale. Un peu plus tôt le 15 septembre 2021, une attaque contre un détachement militaire dans l’est du Burkina, région frontalière au Niger, a causé la mort d’un soldat burkinabè et fait deux blessés.
Une liste de victimes qui ne cesse de s’allonger quand on se souvient que toujours courant septembre 2021, dans la même région, six gendarmes ont péri dans une attaque jihadiste contre un convoi militaire qui escortait des citernes de carburant d’une entreprise canadienne.
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Selon des chiffres officiels, ce sont environ 2 000 morts et plus de 1 million de personnes contraintes à l’exil enregistrés lors des attaques au Burkina Faso, revendiquées par les groupes jihadistes affiliés au Groupe État islamique et Al-Quaida.