Le capitaine Traoré a assuré lundi qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire par des « Assises nationales ». Ces assises doivent rassembler les forces politiques, sociales et de la société civile. Elle se fera « bien avant la fin de l’année ».
Pour l’heure, il assure la fonction de chef de l’État du Burkina Faso. Le capitaine Ibrahim Traoré a officiellement été désigné comme tel le mercredi 5 octobre 2022, jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire.
« Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales », indique une déclaration intitulée Acte fondamental, qui complète la Constitution du Burkina, « en attendant l’adoption d’une charte de la transition ».
Le chef de la junte n’a pas explicitement précisé s’il sera candidat ou non à ce nouveau poste de président de transition, désigné par les prochaines « Assises nationales ».
L’Acte adopté mercredi précise qu’en « attendant la mise en place des organes de la transition » le MPSR « est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’État, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Burkina Faso est partie prenante ». La Constitution, suspendue après le putsch de vendredi, a été rétablie et « s’applique à l’exception de ses dispositions contraires » à l’Acte fondamental.
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Ibrahim Traoré, 34 ans, devient ainsi le plus jeune chef d’État au monde, devant le Chilien Gabriel Boric, 36 ans. Il prend la tête d’un État meurtri par les attaques terroristes depuis 2015. Il a en partie justifié son coup de force en reprochant à son prédécesseur le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba « la dégradation continue de la situation sécuritaire » au Burkina Faso.
