Le président de la Transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, n’entend pas organiser les élections maintenant. Pour les autorités du pays il y a d’autres priorités.
Dans un entretien à la télévision nationale burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé le vendredi 29 septembre 2023, qu’aucune élection ne se tiendrait au Burkina Faso tant que la situation sécuritaire dans le pays ne le permettrait pas.
« Notre pari tient toujours » pour organiser un scrutin, a-t-il souligné sans préciser de date.
À la tête du Burkina depuis le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a rappelé avoir déclaré « le premier jour » de sa prise de pouvoir vouloir « faire le minimum de temps possible dans cette lutte ».
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« Il n’y aura pas d’élection qui va se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour. Il faut que tous les Burkinabè choisissent leur président », a-t-il affirmé, évoquant les deux villes épargnées par les attaques djihadistes fréquentes.
Après un an passé à la tête du pays sans véritablement venir à bout du terrorisme qui gangrène le Burkina Faso, le chef de la junte s’était donné « deux à trois mois » pour améliorer la sécurité au Burkina Faso. Mais un an plus tard, les attaques djihadistes continuent de sévir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
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Le capitaine Traoré a aussi déclaré qu’il prévoyait un « changement partiel » de la constitution du pays, affirmant à la télévision d’État que le texte actuel reflétait « l’opinion d’une poignée de personnes éclairées », au détriment des « masses populaires ».
Ouagadougou a déclaré jeudi que quatre officiers avaient été arrêtés, au lendemain de l’annonce d’une une tentative de coup d’État.
À 34 ans, Traoré était le plus jeune dirigeant du monde lorsqu’il a prêté serment en tant que président de la transition. Il avait promis de reconquérir des territoires et de soutenir une transition menant à des élections en juillet 2024.
Tristan Sahi
