Le rendez-vous était prévu le dimanche puis le lundi 3 octobre 2022 au lendemain du coup d’État. Mais il n’a pu avoir lieu. C’est finalement ce mardi 4 octobre que la mission de la CEDEAO se rend à Ouagadougou.
Le temps n’était sûrement pas encore propice à recevoir des visiteurs parce que le pays venait d’enregistrer quelques heures plus tôt un coup d’État. Mais c’est plus la pression de la rue qui a été pour beaucoup dans le report de l’arrivée de la mission de la CEDEAO au Burkina Faso.
Par des manifestations éclatées, les Ouagalais se montraient hostiles au déplacement des émissaires de l’organisation sous-régionale dans leur pays. Finalement, le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina Faso a su convaincre ses concitoyens.
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Dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie, le président nouveau du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) informe que les émissaires de la CEDEAO se rendront à Ouagadougou dans la journée du mardi 4 octobre et appelle à la retenue.
« Il (capitaine Ibrahim Traoré) appelle la population à faire confiance aux nouvelles autorités de la transition dans la conduite des affaires de l’État. Il les rassure que l’intérêt supérieur de notre Nation sera en toute circonstance préservé.
Il renouvelle son appel au calme, à la retenue et demande à la population de vaquer à leurs occupations afin de leur permettre de travailler sereinement », lit-on dans la note.
Depuis le vendredi 30 septembre 2022, une mutinerie a débouché sur un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui dirigeait le Burkina Faso. Après quelques heures chaudes entre les militaires restés loyaux à l’ancien président et les mutins, le capitaine Ibrahim Traoré a été porté à la tête du MPSR.
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Des manifestations de soutien aux nouvelles autorités, accompagnées d’appels à nouer des relations avec la Russie ainsi que des actes de vandalisme contre des intérêts français ont été enregistrés.
Des faits qui ne sont pas passés inaperçus au capitaine Ibrahim Traoré. Il met en garde contre tout acte de vandalisme.
« (…) Toute personne qui entreprendra des actes de nature à perturber le bon déroulement de la mission de la CEDEAO se verra appliquer la rigueur de la loi », prévient le nouveau patron du MPSR.
La délégation de la CEDEAO devrait être conduite par le ministre Bissau guinéen des Affaires étrangères, pour une première prise de contact avec les nouvelles autorités du Burkina Faso.
