Une nouvelle constitution pour le Burkina Faso. A Ouagadougou, le projet est pris à cœur par le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambèla. Il a donné des instructions dans ce sens, apprend 7info.
Doter son pays d’une nouvelle constitution qui sera différente de celle actuellement appliquée au Burkina Faso, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla y tient et exhorte à cela. Pour le Premier ministre burkinabè, l’actuelle loi fondamentale de son pays est en déphasage avec les réalités locales car étant « une copie de la Constitution française ».
« Les occidentaux ont construit leurs Constitutions en fonction de leur histoire. Il nous faut donc un retour à nos racines. Nos intellectuels, plus particulièrement nos pseudos constitutionnalistes sont incapables d’innover car ils pensent que tout doit se faire selon le canevas imposé par les occidentaux », a déclaré le lundi 12 juin 2023, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, selon son service de communication, tel que rapporté par le confrère Agence d’information du Burkina (AIB).
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Selon lui, le projet de rédaction d’une nouvelle constitution doit se faire en tenant compte des réalités locales. Il a suggéré que le médiateur du Burkina Faso aille à la rencontre des populations pour avoir leurs aspirations sur la question.
« Au niveau de chaque ethnie, il y a la notion de Constitution. Jusque-là, nous avons une vision carrée car notre Constitution est une copie de la Constitution française. La Constitution actuelle est en déphasage de nos réalités. La démocratie diffère d’un État à un autre », soutient le Premier ministre du gouvernement de Transition du Burkina Faso.
Si ce projet d’écrire une nouvelle loi fondamentale aboutit, le pays des Hommes intègres sera à sa cinquième constitution après celle de 1960, 1970, 1977 et 1991.
Richard Yasseu