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Burkina Faso: les premiers pas encourageants de Damiba

Mis à jour le 7 février 2022
Publié le 07/02/2022 à 8:08 , ,

Voilà seulement quelques jours qu’il est au pouvoir. Mais déjà, le nouvel homme fort du Burkina Faso fait de la sécurité sa priorité. Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba multiplie les actions en vue du maintien d’un climat de stabilité au pays des hommes intègres.

« Je m’engage à convoquer les forces vives de la nation pour convenir d’une feuille de route qui aura pour but de projeter et réaliser le redressement voulu par tous les Burkinabè. Lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m’engage à un retour à une vie constitutionnelle normale ». C’est en ces termes que s’exprimait le président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) le 27 janvier 2022, lors de son premier discours depuis la prise de pouvoir de la junte militaire au Burkina Faso. Dès lors, le Lieutenant-colonel Damiba pose des actes qui rassurent.

Consultations et rencontres de haut niveau

Le premier acte fort posé par le nouveau Président burkinabé sera l’instauration de consultations avec les forces vives de la nation. Occasion pour la junte militaire de décliner les grandes lignes de ses actions en faveur du peuple burkinabè. À cette occasion, ex-ministres, responsables de centrales syndicales, représentants des principaux partis politiques ont été reçus à tour de rôle au palais présidentiel de Kosyam. L’idée, recueillir leur soutien et les inviter à mettre un bémol à toute action qui pourrait constituer une entrave à l’exécution de la feuille de route des militaires au Burkina Faso.

Dans la foulée, le 29 janvier, le nouvel homme fort du pays et ses collaborateurs ont reçu dans la discrétion les chefs d’État-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il s’agissait en substance pour les émissaires de l’institution sous-régionale d’évaluer la situation qui prévaut au Burkina Faso, afin d’envisager les voies et moyens à un retour rapide des militaires dans les casernes. 48 heures plus tard, le nouveau locataire du palais présidentiel recevait une délégation conjointe ONU-CEDEAO à Ouagadougou. La rencontre finit par un bon signe, l’autorisation aux hôtes de voir et d’échanger avec le président déchu Roch Marc Christian Kaboré. Toute chose qui rassure les émissaires de la CEDEAO et de l’ONU qui ont rassuré les nouveaux maîtres du Burkina Faso de leur disponibilité à les accompagner à rétablir la stabilité au Burkina Faso.

 

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Réformes institutionnelles

Dans la même journée du 31 janvier, la junte lève la suspension de la Constitution qui avait été mise de côté pendant une semaine. Paul-Henri Sandaogo Damiba accédait ainsi à une exigence de la CEDEAO, seulement quelques heures après la rencontre avec la délégation conjointe ONU-CEDEAO.

Plus récemment, le 3 février 2022, le nouvel homme fort du Burkina Faso a procédé à des remaniements à la tête des forces de sécurité. Ainsi, le colonel-major David Kabré, l’ex-ministre des Sports sous Isaac Zida est désormais le Chef d’État-major général des armées. Quant à l’État-major de l’armée de terre, il sera assuré par le colonel-major Adam Néré. Le lieutenant-colonel Evrad Somda, lui, prend les rênes de la gendarmerie nationale.

Paul-Henri Sandaogo a par ailleurs annoncé la dissolution des collectivités territoriales qui sont d’office placées sous délégations spéciales. Les populations burkinabè et les opérateurs économiques pourront également pousser un ouf de soulagement. Mis en place depuis le coup d’État, le couvre-feu est officiellement levé, néanmoins avec interdiction d’événements festifs en semaine et au-delà de 2 heures du matin le week-end. Autre bonne nouvelle, la signature par le chef de la junte d’un décret ordonnant la réouverture des frontières terrestres du pays.

Probablement que ces actes posés par les militaires ont pesé dans la balance auprès de la CEDEAO. L’institution sous-régionale qui s’est réunie le jeudi 3 février à Accra s’est abstenue de prendre de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso. Elle a plutôt choisi d’attendre le programme de la transition que va proposer l’armée.

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