Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé la junte militaire burkinabè à libérer le président Roch Marc Christian Kaboré. Une demande express a été formulée dans ce sens au cours d’une réunion tenue le 9 février 2022 au siège de l’institution.
Après la CEDEAO et l’UA, l’Organisation des Nations Unies a pris position le mercredi 9 février sur la situation qui prévaut au Burkina Faso depuis le 24 janvier 2022. Dans une déclaration commune, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’organisation ont affirmé avoir pris acte des différentes sanctions qui pèsent sur la junte militaire burkinabè. Néanmoins, des inquiétudes subsistent.
Les 15 de l’ONU ont indiqué que la situation au Burkina Faso et dans la sous-région ouest-africaine est « préoccupante ». Entre autres motifs évoqués, les changements inconstitutionnels de gouvernement et leur corollaire, la résurgence des activités terroristes et plus encore la situation socio-économique qui se détériore.
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Après d’âpres négociations, le Conseil de sécurité fait des recommandations à la junte dirigée par le Lieutenant-colonel Damiba. Selon des indiscrétions, le retour rapide à l’ordre constitutionnel a été la pomme de discorde au cours des échanges, notamment avec la Russie qui assure la présidence du Conseil pour le mois de février. Finalement, la principale demande formulée est la libération et la protection du président Roch Marc Christian Kaboré et des responsables du gouvernement déchu.
Dans sa mission régalienne de maintien de la paix et de la sécurité internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU encourage toutes les initiatives régionales en faveur de la résolution de la crise au pays des Hommes intègres.