Moins d’un mois après son arrivée au pouvoir grâce à un coup d’État, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a prêté serment devant le Conseil constitutionnel. Il est désormais le nouveau président de la République du Burkina Faso.
La main droite levée et dans une tenue de treillis camouflage, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a juré de « respecter et faire respecter la constitution » du Burkina Faso. Investi par les juges du Conseil constitutionnel, il devient ainsi le 16 février 2022, le président de la République du Burkina Faso, chef de l’État, chef suprême des forces armées.
Cette cérémonie, retransmise en direct à la télévision nationale, se tient trois semaines après le coup d’État contre le président Roch Marc Christian Kaboré, qui l’a porté au pouvoir. Le 23 janvier 2022, alors rien ne le présageait, une mutinerie éclate dans plusieurs casernes du pays. Les militaires insurgés exigent dans un premier temps le remplacement des différents chefs de l’armée et des moyens adéquats pour lutter contre le terrorisme qui endeuille le pays depuis six ans.
Alors le pourvoir dément toute prise du pouvoir par les militaires, les insurgés eux gagnent du terrain. C’est la confusion à Ouagadougou. Mais dans l’après-midi du lundi 24 janvier, les intentions réelles des mutins se précisent. Dans une déclaration à la télévision nationale, ils annoncent avoir descendu le président Kaboré et pris du pouvoir. Des scènes de liesse s’en suivent dans le pays.
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Pour son premier mot, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba annonce plusieurs mesures dont la suspension de la constitution. Cette même loi fondamentale sera rétablie quelques jours plus tard alors que les condamnations du coup d’État se multiplient à l’international. C’est d’ailleurs sur cette constitution que le Lieutenant-colonel Damiba vient de prêter serment en qualité de nouveau président de la République du Burkina Faso. Il devient ainsi le neuvième chef d’État du pays des Hommes intègres.
