De nombreux morts et des milliers de déplacés. Depuis quelques années, le Burkina Faso, pays frontalier de la Côte d’Ivoire, subit de plein fouet les attaques djihadistes. Les efforts déployés pour lutter contre cet ennemi invisible restent insuffisants et le risque de nouveaux attentats augmente chaque jour. Alors les autorités ont décidé de tendre la perche aux djihadistes.
C’était le principal défi à relever après sa réélection à la tête du Faso le 26 novembre 2020. Roch Christian Kaboré est attendu sur la question cruciale du terrorisme qui freine le développement de son pays avec son lot de déplacés et de morts. Alors que depuis plus d’une décennie le Burkina Faso engage son armée dans la sécurisation de son territoire, la courbe de la terreur ne semble pas s’inverser en sa faveur.
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Selon l’agence anglaise Reuters, Le gouvernement a déclaré pour la première fois le jeudi 4 février 2021 qu’il était ouvert aux pourparlers avec des militants islamistes pour tenter de mettre fin à une insurrection croissante, faisant écho à une position prise par les autorités du Mali voisin.
« Si nous voulons mettre fin à la crise sécuritaire, nous devrons trouver des voies et des moyens de parler avec les responsables d’attaques terroristes afin d’être en paix », a déclaré le Premier ministre Christophe Dabire en réponse à une question au Parlement.
Une déclaration qui exprime l’assouplissement de la position antérieure des autorités burkinabè qui avaient jusque-là refusé toute discussion avec les djihadistes. L’ancienne puissance coloniale française, qui dispose de plus de 5 000 soldats au Sahel pour combattre les militants, s’est dite opposée à d’éventuels pourparlers avec les djihadistes.
Eric Coulibaly
7info.ci