La convocation a eu lieu le jeudi 2 mai 2024. Elle est le fait du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso. Le mis en cause est le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique.
Au diplomate américain convoqué, les autorités du Burkina Faso reprochent une reprise des accusations portées contre l’armée du pays.
Dans une déclaration conjointe quelques jours plus tôt, les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni avaient repris les accusations de massacres de civils, formulées par l’ONG Human Rights Watch (HRW).
Dans un rapport produit il y a quelques jours, cette organisation internationale accuse l’armée burkinabè d’avoir commis des « exactions » sur des civils.
On se rappelle qu’en dépréciation du relais de cette information, les autorités du Burkina Faso avaient annoncé la suspension pour deux semaines des radios BBC et VOA.
A en croire le confrère Agence d’information du Burkina (AIB) qui en parle, à Eric P. Whitaker le diplomate américain convoqué, Ouagadougou lui a remis une note verbale contenant la réaction du gouvernement burkinabè en rapport avec la déclaration conjointe.
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Ce diplomate américain n’est pas le seul à qui une note de mécontentement a été adressée. Selon l’information, le Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra au Ghana a aussi reçu une note verbale.
« Dans les deux documents, le Burkina Faso s’étonne que les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Unis, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d’un rapport aux conclusions hâtives », fait savoir l’AIB.
Pour les autorités de la transition au Burkina Faso, il est étonnant que les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Unis, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d’un rapport aux conclusions hâtives.
Elles estiment que le rapport de HRW est un pamphlet en manque de crédibilité tant au niveau de la méthodologie de l’enquête que des données utilisées pour aboutir à ses conclusions.
Richard Yasseu