Mercredi noir au Burkina Faso. Alors qu’ils tentaient de fuir la famine à Madjoari, des hommes ont été tués, le 25 mai 2022. Un communiqué officiel parle « d’individus armés non identifiés ».

Le colonel Yaméogo, gouverneur de la région de l’est, a annoncé un bilan provisoire. Celui-ci fait état d’une cinquantaine de personnes tuées, tous des hommes. Ils ont été exécutés dans la forêt alors qu’il fuyait la commune de Madjoari dans l’Est du pays. L’officier de l’armée burkinabè rassure les populations que « des actions de sécurisation sont en cours afin de ramener la quiétude ».

Ces exécutions semblent être des représailles après que les terroristes aient perdu des camarades lors d’un assaut de l’armée régulière. Cette attaque n’est pas la première du genre. La localité de Madjoari, qui compte environ 10 000 habitants, est devenue une cible de groupes armés. Durant le mois de mai 2022, 11 soldats ont été tués et des civils blessés.

Un ancien élu local espère une solution en toute urgence : « Si l’État ne prend des mesures, le reste de la population de Madjoari risque d’être massacré sur les routes », s’alarme-t-il.

La politique sécuritaire de Paul-Henri Sandaogo Damiba est mise à rude épreuve avec ces tueries. Le nouveau chef de l’État du Burkina Faso avait renversé en janvier 2022, l’ancien président Roch Marc Kaboré. Il lui reprochait un manque de résultat dans la lutte antiterroriste.