La mutinerie au Burkina Faso a finalement fait vaciller le pouvoir d’État dans le pays. Le président Roch Marc Christian Kaboré a été évincé. Un officier a conduit la troupe.
Il était à la tête du groupe d’hommes en armes qui a procédé à l’arrestation du Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré dans la nuit de dimanche à lundi. Lui, c’est le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Fini le suspense au Burkina Faso. Les militaires insurgés ont annoncé à la télévision nationale le lundi 24 janvier 2022 avoir pris le pouvoir dans le pays au lendemain d’une mutinerie. À leur tête, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il aura fallu attendre plusieurs heures après le déclenchement de l’insurrection la veille dimanche 23 janvier, avant de connaître l’autorité militaire qui dirigeait les opérations.
LIRE AUSSI : Burkina Faso, Roch Kaboré sort de son silence et parle aux mutins
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le nouvel homme fort du pays, est un officier supérieur d’infanterie dans l’armée burkinabè. Diplômé de l’école militaire de Paris, il est titulaire d’un Master2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers de Paris. Il est également titulaire d’une certification d’expert de la défense en management, commandement et stratégie.
Engagé dans la lutte contre le terrorisme dans son pays, Paul-Henri Damiba a assumé des responsabilités militaires dans les régions du sahel et du nord de 2015 à 2019. Cet engagement dans la lutte contre le terrorisme le conduira à produire un ouvrage intitulé « Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ? ». Un essai littéraire dans lequel il fait la somme de ses analyses et témoignages sur les enjeux de cette lutte sur le continent africain. Depuis le 3 décembre 2021, le lieutenant-colonel est le commandant de la troisième région militaire, par décret présidentiel.