Atteint de la Covid-19, Pierre Buyoya est mort pendant son évacuation en France. « Il nous a quitté hier soir », affirme un membre de la famille. L’ex-envoyé de l’Union Africaine (UA) était hospitalisé depuis une semaine à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, au Mali.

« Il avait été hospitalisé le mercredi 9 décembre dans un hôpital de Bamako où il avait été placé sous respirateur », révèle un proche.

C’est en 1987 suite à son premier coup d’Etat contre le Colonel Jean-Baptiste Bagaza que Pierre Buyoya se fera connaître sur la scène internationale. Il restera au pouvoir jusqu’en 1993.  Après l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le 21 octobre 1993, le Burundi est en proie à une guerre civile. L’ex-élève de l’école de guerre de Saint-Cyr en France, reviendra au pouvoir 1996 à la faveur d’un autre coup d’Etat.

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Le 28 août 2000, il signe sous l’égide de Nelson Mandela, les Accords d’Arusha (Tanzanie), qui visent à mettre fin à la guerre civile qui avait fait officiellement 300.000 morts. Par la suite, Pierre Buyoya prendra définitivement congé du pouvoir d’Etat en 2003.

Condamné à la prison à perpétuité pour son implication dans l’assassinat, en 1993 du président Melchior Ndadaye, l’ancien chef del’Etat qualifiera son procès de « politique mené de manière scandaleuse ». Fin novembre 2020, il démissionne de son poste d’envoyé de l’UA pour le Mali et le Sahel, pour « laver son honneur ».  Après Pierre Nkuriziza, Pierre Boyoya est le deuxième ancien chef de l’Etat burundais décédé de la Covid-19.

Arnaud Houssou

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