Après la validation des deux dernières candidatures à la présidence de la CAF, une autre information vient de tomber. Il s’agit du retour d’Ahmad Ahmad à la tête de l’instance. Sa sanction a été suspendue par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Cette décision intervient au moment où le processus électoral pour sa succession a été amorcé.
« Ce vendredi 29 janvier, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu une décision suspendant la sanction prononcée par la Chambre de jugement de la FIFA, à l’encontre de M. Ahmad Ahmad, président en exercice de la Confédération Africaine de Football (CAF). Par conséquent, il a, de ce fait, retrouvé sa fonction. Sur convocation du Président par intérim, M. Constant Omari, le comité d’urgence de la CAF s’est réuni ce dimanche 31 janvier en vidéo conférence. Il a pris acte de la décision du TAS. Concernant sa candidature à l’élection pour la Présidence de la CAF, le Président Ahmad Ahmad, respectueux des procédures de l’institution, va saisir la Commission de Gouvernance de la CAF dès ce lundi », a indiqué le communiqué de la CAF.
Le Malgache retrouve donc son fauteuil après avoir été suspendu par la FIFA. Il était accusé de corruption et de détournement de fonds. Cette décision du TAS intervient juste après la validation de quatre candidatures à la présidence de la CAF. Il s’agit de celles de Jacques Anouma, Augustin Senghor, Ahmed Yahya et Patrice Motsepe. Le dossier de candidature du président sortant a, lui, été rejeté au regard de la sanction dont il écopait.
Selon Fernand Dedeh, journaliste et ancien conseiller du Ministre ivoirien des Sport, le président de la CAF veut juste sauver la face, eu égard à ses ambitions politiques dans son pays.
« Cette levée de suspension lui permet de reprendre provisoirement sa fonction. En attendant le jugement de fond, le TAS annonce que les deux parties, FIFA et Ahmad Ahmad ont convenu de la mise en œuvre d’une procédure d’urgence pour le jugement. Il doit se tenir le 2 mars 2021. Si le jugement de fond déboute la FIFA, Ahmad Ahmad peut même aller plus loin, demander à la Commission de Gouvernance d’analyser son dossier de candidature. C’est un cas exceptionnel et une jurisprudence qui se joue sous nos yeux, pour la FIFA mais aussi pour la CAF. Tout dépend de lui à présent. Mais dans l’un ou l’autre cas, il mène un combat pour l’honneur. Il veut être lavé de tout soupçon car il a des ambitions politiques dans son pays », révèle-t-il à 7info.ci qui l’a joint.
Pourra-t-il être candidat à sa propre succession ?
C’est la question qui taraude les esprits au moment où le président sortant de la CAF retrouve sa fonction. Ahmad Ahmad annonce déjà qu’il saisira la commission de gouvernance concernant sa candidature rejetée. Cette dernière conformément aux textes qui régissent l’instance, avait validé quatre candidatures dans les délais prescrits.
Interrogé par 7info sur la probable reprise en main de la candidature d’Ahmad Ahmad, une source à la CAF répond : « Non ! Ce n’est pas notre travail. Ses avocats feront ce job et il saisira la CAF si jamais il veut revenir dans la course. S’agissant par contre de son fauteuil, il est en droit de le retrouver s’il le demande ».
Le président sortant de la CAF va donc démarrer une bataille juridique dans le but de faire accepter sa candidature. Un combat qui s’annonce difficile car la décision définitive du TAS sur sa suspension ne sera connue que le 2 ou le 3 mars au plus tard, soit une semaine avant l’élection pour sa succession. Aura-t-il le temps nécessaire pour revenir dans la course ? La question reste posée.
Eric Coulibaly
7info.ci