L’indépendance de la commission de gouvernance de la Confédération Africaine de Football (CAF) est mise à mal par cette décision. Quelques jours seulement après avoir retrouvé son fauteuil, le malgache Ahmad Ahmad est autorisé à se présenter à sa propre succession. Mais la FIFA devra encore valider cette décision du comité exécutif de la CAF.
« Le candidat Ahmad est déclaré éligible au poste de président de la CAF », a déclaré la Commission de Gouvernance.
La balle a finalement roulé vers la FIFA. Selon le comité exécutif de la CAF, qui a validé la candidature du président sortant Ahmad Ahmad, l’instance suprême du football a le dernier mot. Revenu de suspension après avoir été accusé de détournement de fonds, le président de la CAF, avait d’ores et déjà, exprimé son intention de saisir la commission de gouvernance pour un nouvel examen de sa candidature. Et plutôt que d’attendre sa décision, c’est le comité exécutif qui réagit, portant un coup à l’indépendance de la commission de gouvernance.
« Le Comité Exécutif trouve la décision de la Commission de Gouvernance communiquée le 5 février inappropriée », peut-on lire dans le communiqué.
Lors d’une réunion agitée le samedi 06 Février 2021, au Cameroun, le Comité Exécutif de la CAF a en effet décidé d’ignorer l’avis de la Commission de Gouvernance, organe indépendant, et de se fier à l’organe de gestion du football au niveau international.
Quatre candidats sont déjà déclarés éligible à la présidence de la CAF. Il s’agit de Jacques Anouma, Augustin Senghor, Patrice Motsepe et Ahmed Yahya, tous proches du président sortant Ahmad Ahmad. Si la candidature de ce dernier était validée par la FIFA, l’élection à la présidence pourrait revêtir une tout autre allure. Les fédérations africaines de football vont-elles reconduire Ahmad Ahmad un temps suspendu pour corruption, ou feront-elles le choix d’une nouvelle équipe ?
Eric Coulibaly
7info.ci