Persona non grata. Un ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+, annoncé au Cameroun pour des activités dans le sens de la défense des droits de ses protégés, n’est pas autorisé. Il a rencontré un refus des autorités camerounaises.
Demande rejetée. Jean-Marc Berthon, l’ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+ ne séjournera pas au Cameroun comme il le souhaite pour faire des activités dans le sens de la défense des droits des LGBT+. Les autorités du Cameroun lui ont opposé un refus catégorique.
« (…) le ministère des Relations extérieures n’accorde pas son approbation », lit-on dans un courrier marqué « Très urgent » du ministère des Relations extérieures du Cameroun, et daté du 19 juin 2023.
Selon ce document, le ministère camerounais des Relations extérieures a été saisi par l’ambassade de France dans ce pays, du déplacement de Jean-Marc Berthon, un ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+. Le déplacement devrait avoir lieu du mardi 27 juin 2023 au 1er juillet 2023. Au cours de ce séjour, le visiteur prévoyait plusieurs activités dont « une conférence-débat sur les définitions du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle, suivie d’un spectacle, sera organisée, à l’institut français du Cameroun à Yaoundé, le 30 juin 2023 ».
Ce sont « des activités auxquelles le ministère des Relations extérieures n’accorde pas son approbation », fait savoir la note. Non sans révéler que pour le signifier, « une note verbale a été transmise à l’ambassade de France ».
Selon l’auteur du document, « la position du gouvernement camerounais sur les définitions du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle au Cameroun est claire et dénuée de tout débat. Il n’est donc pas possible de parler de personnes LGBT+ au Cameroun ».
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« Le fait est ainsi qualifié de crime de droit commun par l’article 347-1-homosexulité de la loi N°2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal du Cameroun », conclut la note.
« Je suis défenseur des droits humains et je suis en Côte d’Ivoire. Il est aussi vrai que le mouvement que je préside est affilié à la Fédération internationale pour les droits humains, la FIDH. Cela veut dire que pour les questions des droits humains au niveau international, nos positions s’alignent sur celles de la FIDH. Mais déjà au niveau du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), nous disons que les humains ont des droits mais, il faut pouvoir tenir compte de la configuration sociologique, de la culture de chaque peuple, dans la respect mutuel », a commenté pour 7info, Bamba Drissa, le président du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH).