Convaincre les potentiels électeurs, oui, mais pas avant l’heure. Car les contrevenants s’exposent à des sanctions. C’est l’avertissement que fait le président de la Commission électorale indépendante (CEI) aux candidats. C’était le jeudi 17 août 2023 dans la commune de Cocody.
Il n’y est pas allé par le dos de la cuillère, face aux responsables des partis et groupements politiques. Après avoir révélé les statistiques de la liste électorale définitive et le modus operandi des élections locales à venir, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a aussi évoqué la question de la campagne électorale.
Selon le président de la CEI, des candidats ont déjà commencé la campagne électorale avant la date réglementaire.
« Je vois des gens qui sont déjà en campagne. Je tiens à leur signifier que la campagne n’est pas encore ouverte. Nous sommes certes en précampagne, mais il ne faut pas en abuser. Je peux comprendre qu’une semaine peut paraître peu pour certains d’aller convaincre les populations. La présentation de la candidature est une forme de campagne, mais on fait preuve de souplesse. Les candidats ne doivent pas aller dire de voter en leur faveur à cette occasion », a révélé Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
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Pour preuve, le candidat tête de liste PDCI-RDA pour l’élection au Conseil régional du 2 septembre 2023 dans le Bélier, a été interpellé par la Commission électorale indépendante. Il lui est reproché d’avoir placardé des affiches de campagne dans la ville de Toumodi, invitant les populations à voter pour son parti.
Selon le calendrier électoral, la campagne des élections couplées s’ouvre officiellement le vendredi 25 août et s’achève le jeudi 31 août sur l’ensemble du territoire national. Au regard du non-respect du calendrier préétabli, le président de la Commission électorale indépendante prévient.
« Nous allons sanctionner ceux qui ne respecteront pas cela. La loi nous en donne le plein pouvoir », a-t-il martelé.
Selon les articles 31 et 32 du Code électoral, « Il est interdit d’apposer des affiches, de signer, d’envoyer ou de distribuer des bulletins de vote, circulaires ou professions de foi dans l’intérêt d’un candidat ou liste de candidats en dehors de la période réglementaire de campagne. Sont interdites toutes réunions électorales et toute propagande électorale par quelque mode que ce soit, en dehors de la durée régimentaire de la période électorale. Tout contrevenant à ces dispositions sera passible des peines de onze jours à deux mois de prison et d’une amende de 50 000 à 360 000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement ».
Maria Kessé