Meetings, parades dans des caravanes, dons en tout genre, mais aussi du porte à porte ou du corps à corps dans les petits couloirs. Depuis ce vendredi 25 août 2023, matin, les prétendants aux postes de maires ou de présidents de conseils régionaux sont officiellement lancés dans les campagnes électorales.
Ils vont sillonner des quartiers, des villes, des villages et même des campements. L’opération de séduction comme cela est de coutume, va se faire avec les moyens de bord. Pour les uns, ce sera des promesses d’un lendemain meilleur. Pour les autres, elle va consister en la distribution de billets de banques. Mais il n’y pas que cela. Pendant cette période de campagne officielle pour les élections locales 2023, les candidats vont tenter de montrer qu’ils sont eux aussi du petit peuple et qu’ils vivent les mêmes réalités que le citoyen lambda.
En 2018, lors des municipales et en 2021 pendant les législatives, les ivoiriens ont été témoins de scènes cocasses qui en disaient long sur la volonté des candidats d’atteindre leur objectif. Être élu vaille que vaille.
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Dans des posts sur le réseau social Facebook, à l’époque, on pouvait voir dans la commune de Cocody, la candidate Yasmina Ouégnin chaussée de chaussures plastiques communément appelées ‘’Lêkê’’, jouer au maracana sur un terrain de terre rouge dans un quartier. Ailleurs, dans la région du Gontougo, c’est le candidat Kobenan Kouassi Adjoumani qui, malgré l’âge, se pliait presqu’en quatre pour esquisser des pas de danse avec un artiste tradi-moderne. À Man, dans la région du Tonkpi (dans l’ouest de la Côte d’Ivoire) le candidat Sidiki Konaté, assis sur un tabouret dans un garage, partageait un repas avec les tenanciers de ce commerce.
Aujourd’hui encore, avec les élections locales 2023, ces faits et gestes assurément saisonniers, les populations vont peut-être les revivre.
Richard Yasseu