C’est tout seul qu’il a organisé sa sortie du Japon où il est poursuivi par la justice pour des malversations financières. Carlos Ghosn, l’ex-patron de Renault-Nissan a fait cette déclaration le jeudi 2 janvier sans le soutien de sa famille dans sa fuite.
Aucun membre de sa famille n’a joué de rôle dans sa fuite du Japon. Le jeudi 2 janvier dernier, l’ex-patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn a tenu à lever tout équivoque sur sa sortie de ce pays où il est poursuivi par la justice pour des malversations financières, vers le Liban. « C’est moi seul qui ai organisé mon départ. Ma famille n’a joué aucun rôle », précise-t-il dans un communiqué tel que cité par l’AFP.
Quelques heures après son départ insolite du Japon, certains médias avaient vite fait de souligner qu’il avait reçu des soutiens pour réussir cette cavale. Notamment l’appui des membres de sa famille. Chose que nie Carlos Ghosn. « Les allégations dans les médias selon lesquelles mon épouse Carole et d’autres membres de ma famille auraient joué un rôle dans mon départ du Japon sont fausses et mensongères. C’est moi seul qui ai organisé mon départ. Ma famille n’a joué aucun rôle », explique-t-il.
L’ex-patron de Renault-Nissan, 65 ans, est soupçonné d’avoir omis de déclarer une grande partie de ses revenus aux autorités fiscales entre 2010 et 2015. Depuis le 19 novembre, début de ce scandale financier, Carlos Ghosn était aux mains des autorités japonaises, en résidence surveillée.
Il avait affirmé être faussement accusé et détenu de manière injuste. Carlos Ghosn s’est finalement extrait du système judiciaire japonais le 30 décembre dernier.
Et sa cavale pourrait encore prendre du temps car Carlos Ghosn, qui a trois nationalités (française, libanaise et brésilienne), pourrait se rendre très prochainement en France sans risquer de se faire extrader. S’exprimant en effet sur la question, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du Ministre français de l’Economie et des Finances, a indiqué ce jeudi 2 janvier sur les antennes de BFM.TV que « La France n’extrade jamais ses nationaux, (…) mais cela ne nous empêche pas de penser que M. Ghosn n’a pas à se soustraire à la justice japonaise ».
En outre, pour sa fuite, Carlos Ghosn est soupçonné d’avoir emprunté un jet privé parti de l’aéroport du Kansai, indique l’AFP.
Richard Yasseu
7info.ci