« Si Carlos Ghosn venait en France, il ne serait pas extradé » a fait savoir, ce jeudi 2 janvier matin sur BFM.TV, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du Ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire. L’ancien Patron de Renault-Nissan, a réussi à échapper à la justice japonaise, dans des circonstances non encore élucidées. Il réside à Beyrouth dans un lieu tenu secret.
Il avait affirmé être faussement accusé et détenu de manière injuste. Carlos Ghosn s’est finalement extrait du système judiciaire japonais le 30 décembre dernier. Ce sont les médias libanais qui ont confirmé la présence de l’ex-patron de Renault-Nissan à Beyrouth alors que son procès était prévu pour Avril 2020. L’ancien PDG de Renault-Nissan dénonce un « système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité ».
Et sa cavale pourrait encore prendre du temps car Carlos Ghosn, qui a trois nationalités (française, libanaise et brésilienne), pourrait se rendre très prochainement en France sans risquer de se faire extrader. S’exprimant en effet sur la question, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du Ministre français de l’Economie et des Finances, a indiqué ce jeudi 2 janvier sur les antennes de BFM.TV que « La France n’extrade jamais ses nationaux, (…) mais cela ne nous empêche pas de penser que M. Ghosn n’a pas à se soustraire à la justice japonaise ».
L’affaire Carlos Ghosn, débute le 19 novembre 2018, lorsqu’il est arrêté à son atterrissage à Tokyo au Japon. Le dirigeant franco-libano-brésilien, aujourd’hui âgé de 65 ans, est soupçonné d’avoir omis de déclarer une grande partie de ses revenus aux autorités boursières entre 2010 et 2015. Il a annoncé une conférence de presse ce mercredi 8 janvier pour faire la lumière sur cette affaire.
Eric Coulibaly
7info