Condamné à 20 ans de prison pour le casse de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), Laurent Gbagbo, rejette le verdict de la justice ivoirienne.
Lors de son discours au congrès constitutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ancien président ivoirien a rejeté sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).
“Vous savez, il y en a qui pense que Gbagbo a été condamné à 20 ans, donc même s’il est élu président du parti ; on va lui interdire d’être président ; je sais ça. Et je sais que nombreux sont ceux qui pensent ainsi. Mais ce n’est pas mon problème“ a fait savoir le président du PPA-CI. Et de poursuivre : “Une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas ; ce n’est pas mon problème à plus forte raison ses conséquences. Et même si demain, on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route. C’est cette capacité que je vous donne“.
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Le casse en question
En pleine crise postélectorale, alors que les ministres des Finances de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) avaient donné tous les pouvoirs à Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, le gouverneur de la banque d’alors, Philippe-Henri Dacoury-Tabley avait pris toutes les mesures pour un décaissement de 60 milliards de FCFA en faveur de Laurent Gbagbo. Après plusieurs années de procès, le verdict de ce qu’on appelé affaire de la BCEAO, est tombé le jeudi 18 janvier 2018.
Le président Laurent Gbagbo et trois de ses anciens ministres soupçonnés d’avoir forcé les portes de l’agence d’Abidjan de la BCEAO, ont été condamnés à 20 ans de prison. Une décision dénoncée à l’époque par Me Mathurin Dirabou, avocat des accusés : “On n’a pas de preuve sur le vol, puisque la BCEAO elle-même dit que je n’ai subi aucun préjudice (…). On s’amuse avec le droit, la liberté et la vie des gens“.