Deux semaines. C’est le temps qui s’est écoulé entre la prise de fonction du président nigérian Bola Tinubu à la tête de la CEDEAO et la situation qui prévaut actuellement au Niger. Il avait promis de lutter contre les coups d’État dans la sous-région.

« Nous avons besoin d’instaurer la démocratie pour être un exemple pour le reste de l’Afrique et du monde. Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État après coup d’État en Afrique de l’Ouest », avait prévenu le nouveau président en exercice de la CEDEAO, le chef d’État nigérian Bola Tinubu, lors de sa prise de fonction le dimanche 9 juillet 2023.

Quelques jours seulement après cette sortie qui a marqué les esprits, des militaires ont pris d’assaut le palais présidentiel au Niger. Depuis ce mercredi 26 juillet, la garde républicaine tente un coup de force dans le pays.

Selon les dernières informations, les mutins seraient en discussion avec le président Mohamed Bazoum, élu depuis février 2020. La CEDEAO a rapidement produit un communiqué pour « condamner avec la plus grande fermeté cette tentative de coup d’État et exiger la libération sans condition du président Bazoum » aux mains de la garde républicaine.

A LIRE AUSSI : Niger, un général cité comme meneur du mouvement d’humeurs en cours 

Cette situation politique confuse intervient au Niger au moment où l’organisation sous-régionale (CEDEAO) décide d’accélérer la mise en place d’une force pour « lutter contre le terrorisme ou intervenir si nécessaire dans les États afin de rétablir l’ordre constitutionnel ».

Que va faire la CEDEAO ? Le président Bola Tinubu a-t-il une marge de manœuvre conséquente pour faire respecter l’ordre constitutionnel au Niger ? Pour l’heure, aucune déclaration des militaires n’a été faite concernant la situation.