Le rideau est tombé sur la 52ème session ordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernements de la CEDEAO qui s’est tenue le 16 décembre dernier à Abuja, en République Fédérale du Nigéria. Dans le communiqué final, les Chefs d’États ont abordé plusieurs questions, notamment la monnaie unique, la crise migratoire, la situation au Togo et les conflits liés à la transhumance.
Plusieurs motifs ont justifié la rencontre des Présidents et des gouvernements des pays membres de la CEDEAO, au Nigéria. Après le rendez-vous d’Abidjan lors du sommet UA-UE qui a permis aux Chefs d’État du continent et d’Europe, de faire le tour de certaines questions, la Communauté Économique Des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est retrouvée à Abuja, afin de prendre son bâton de pèlerin eu égard aux problèmes qui freine son développement.
Concernant la création de l’union monétaire, « la Conférence s’est félicitée des conclusions de la 4ème session de la Task Force Présidentielle sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO. Elle a salué les progrès réalisés par l’ensemble des Institutions de la CEDEAO impliquées dans la conduite des activités de la Feuille de route de la monnaie unique de la CEDEAO et a réaffirmé son engagement dans la poursuite et l’accélération de la réalisation de l’agenda de l’intégration économique et monétaire de la CEDEAO ». La communauté est plus que jamais décidée à créer cette monnaie unique qui facilitera les échanges entre les membres dans le renforcement de l’intégration régionale. C’est pourquoi « Les Chefs d’État et de Gouvernement ont réitéré leur ferme volonté à œuvrer à l’atteinte des objectifs des Pères fondateurs de la CEDEAO de doter la région d’une union monétaire en vue d’accélérer la construction d’un espace de prospérité et de solidarité », comme le mentionne le communiqué final.
La question migratoire, l’un des épineux sujets de ce 21è sommet de la CEDEAO a aussi été abordée lors de la rencontre des Chefs d’État. « La Conférence a exprimé sa profonde indignation face aux traitements inhumains infligés aux migrants et réfugiés Africains en Libye, rapportés par les médias. Elle condamne avec la plus grande fermeté cet esclavage des temps modernes et s’engage à travailler avec les organisations internationales partenaires pour mettre rapidement fin à ces pratiques barbares ».
Outre la question libyenne, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement s’est aussi penchée sur la situation sociopolitique d’un de ses membres. Depuis plusieurs mois maintenant le Togo est en proie à une crise due à des manifestions de l’opposition, qui demande le départ du président actuel Faure Gnassingbé et le retour à la constitution de 1991. La CEDEAO veut trouver des solutions de sortie de crise. « Dans cette dynamique, la Conférence se félicite des initiatives déployées, en particulier les efforts louables menés par leurs Excellences, Professeur Alpha Condé, Président de la République de Guinée et Président en exercice de l’Union Africaine et Nana Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, en vue de favoriser le rapprochement des partis politiques togolais et de promouvoir le dialogue pour une issue pacifique à la crise. La Conférence des Chefs d’État et de gouvernement lance un appel aux acteurs politiques togolais à s’engager pleinement et dans les plus brefs délais, dans un dialogue inclusif pour parvenir à la mise en œuvre des réformes politiques, dans le respect de la Constitution et des institutions démocratiques » peut-on lire dans le communiqué.
Éric Coulibaly
Source : rédaction Poleafrique.info