Le Burkina Faso ne sera pas, à nouveau, sanctionné par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Réunis le jeudi 3 février 2022 à Accra au Ghana, les chefs d’État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale ont décidé de ne pas imposer de nouvelles restrictions aux actuels dirigeants du pays des Hommes intègres.
La junte militaire burkinabè peut dormir tranquille. La CEDEAO ne leur imposera pas de nouvelles sanctions, en tout cas, pas pour l’instant. Le pays a pourtant changé d’ordre constitutionnel le 24 janvier 2022. Suite à une mutinerie, des militaires ont renversé le président Roch Marc Christian Kaboré et pris le pouvoir.
« Nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l’ordre constitutionnel », a indiqué un participant à la réunion d’Accra tel que rapporté par l’AFP.
Le vendredi 28 janvier 2022, lors d’un sommet virtuel, les chefs d’État de la CEDEAO avaient pris la décision de suspendre le Burkina Faso des instances et des activités de l’organisation sous-régionale.
Lors de sa première allocution publique, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait affirmé que son pays avait « plus que jamais besoin de ses partenaires internationaux ». Le nouvel homme fort de Ouagadougou a décidé de faire de la lutte contre le terrorisme sa priorité. Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont coûté la vie à plus de 2000 personnes et fait 1,5 million de déplacés.