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CEDEAO – Pays AES : demain, la fin !

Mis à jour le 28 janvier 2025
Publié le 28/01/2025 à 11:40 , , , , , ,

Le divorce est consommé entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, trois pays qui forment l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ; et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). C’est ce mercredi 29 janvier 2025 que, conformément aux textes de l’organisation sous-régionale, la séparation d’avec ces pays entre en vigueur.

Le divorce entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est désormais consommé.

À partir du 29 janvier 2025, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, gouvernés par des gouvernements issus des coups d’Etat, se retirent officiellement de l’organisation ouest-africaine.

Après un an de tensions politiques et diplomatiques, la décision de quitter la CEDEAO devient irréversible pour ces trois pays, malgré les appels à une prolongation de leur période de sortie.

Ce divorce intervient dans un contexte de fortes rivalités géopolitiques et d’une contestation de l’influence de l’occident au sein de l’organisation régionale.

Cette rupture survient dans un climat déjà tendu entre les pays membres de l’AES et ceux de la CEDEAO.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénoncent sans cesse ce qu’ils considèrent comme des « manœuvres de déstabilisation » orchestrées par certains chefs d’État de la CEDEAO.

Des accusations que rejettent les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale.

Lors de son dernier sommet à Abuja au Nigéria, la CEDEAO avait évoqué une dernière tentative de conciliation avec les pays de l’AES.

Une période de transition de six mois avant le retrait officiel, afin de maintenir ouvertes les portes du dialogue avait également été mise sur la table.

Cependant, les autorités des trois pays concernés ont rejeté cette proposition, qualifiant cette période de « manœuvre dilatoire » et d’« énième tentative » pour maintenir l’influence de la CEDEAO sur la région.

Les tensions croissantes entre ces pays et l’organisation régionale ne sont pas sans conséquences.

Le retrait de ces trois pays remet en question l’unité de la CEDEAO, déjà fragilisée par des divergences internes sur la gestion de la crise au Sahel et l’engagement de la communauté internationale.

L’incertitude sur l’avenir de l’organisation sous-régionale et l’approfondissement des fractures géopolitiques dans la région de l’Afrique de l’Ouest dessinent une réalité complexe pour les mois à venir.

À la fois acteur et victime de tensions, la CEDEAO se retrouve dans une situation où elle devra redéfinir son rôle et son influence, non seulement face à ces trois États, mais aussi vis-à-vis de la communauté internationale, dans un contexte de lutte pour l’autonomie et la souveraineté des pays de l’Afrique de l’Ouest.

Ce retrait marque aussi un tournant dans les relations diplomatiques en Afrique de l’Ouest, avec des implications durables sur la stabilité politique et économique de la région.

Tristan Sahi 

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