Alain Dogou, et Yapo Yapi, respectivement 2ème vice-président et commissaire de la Commission électorale indépendante (CEI), organe chargé des élections en Côte d’Ivoire, ont été réintégrés ce mercredi 20 janvier 2021, après 3 mois de suspension de leurs activités. Mais ce retour ne se fait pas sans sanctions.
Selon un communiqué de la CEI, le 30 septembre 2020, soit à 30 jours de la tenue de la présidentielle du 31 octobre, Alain Dogou et Yapo Yapi, tous deux proches de l’opposition, avaient suspendu leur participation aux activités de la CEI pour « convenances personnelles ».
Le 4 janvier 2021, Alain Dogou et Yapo Yapi ont adressé un courrier à Coulibaly-Kuibert, président de la CEI pour l’informer de leur intention de reprendre leurs activités au sein de l’institution.
« La Commission centrale a tenu une session extraordinaire le 13 janvier au cours de laquelle les Commissaires Centraux ont, à l’unanimité, qualifié la décision de suspension des activités de faute grave. Ils prennent acte de la lettre d’excuse que les deux Commissaires leur ont adressée et décident, dans leur volonté de contribuer à l’apaisement du climat socio-politique et plus particulièrement celui qui entoure le processus électoral, de renouer à enclencher une procédure de révocation en acceptant leur retour », indique un communiqué de la CEI publié ce mercredi 20 janvier.
Plus loin, le communiqué indique en revanche que si Alain Dogou et Yapo Yapi signent leur retour, des sanctions sont prononcées contre eux. Ces représentants de l’opposition perdent « leur zone de supervision électorale » pour les législatives du 6 mars. Particulièrement, Alain Dogou se voit retirer la présidence de la Sous-Commission sécurité, informatique et logistique au Vice-Président. Désormais, ce proche d’Affi N’Guessan doit se « réserver le droit d’analyser la situation, après l’élection des députés du 6 mars 2021 », comme mentionné dans le document.
Arnaud Houssou
7info.ci