Politique

CEI- Coulibaly-Kuibiert Ibrahime attend les preuves de la fraude sur la liste électorale

Mis à jour le 5 août 2020
Publié le 05/08/2020 à 6:55 , , , , , ,

Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, président de la Commission électorale indépendante (CEI) était face à la presse ce mardi 4 août 2020 pour lever des équivoques sur de prétendues fraudes ou inscription de non nationaux. Le premier responsable de l’organe en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire était l’invité du Press-Club de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).

Au cours de ses échanges avec les hommes des médias, le premier responsable de la CEI a indiqué que le coût de l’organisation de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, est de 65 milliards de FCA.

« L’élection coûte chère. Aux dires de mes conseillers, l’élection à venir coûtera près de 65 milliards de FCFA. Sur le terrain, les agents enrôleurs étaient au nombre de 35 000 personnes. Et si vous devez payer 100 000 FCFA à chacun des pères de famille, vous voyez déjà ce que cela fait ? On demande chaque fois des prorogations. Mais la démocratie a un coût », a-t-indiqué.

L’opération de révision de la liste électorale, première étape du processus électoral a coûté 13 milliards de FCFA.

« Je vous dis que la révision électorale, elle seule, a coûté 13 milliards de FCFA », a-t-il révélé.

Selon les lois ivoiriennes, la révision de la liste électorale doit obligatoirement se faire chaque année. En 2019, cette opération n’a pas eu lieu. Le président de la CEI justifie cela par le fait que si l’Etat avait engagé des fonds pour la révision de la liste électorale, il n’y aurait pas eu d’engouement.

 « Vous pensez qu’on va mobiliser 13 milliards de FCFA chaque fois pour s’entendre dire qu’il y a 350 personnes qui sont venues se faire enrôler ? L’Etat essaie d’apprécier s’il y a un engouement sérieux comme cette année, pour que nécessairement et obligatoirement, en application de la loi électorale, la révision soit faite. C’est faute d’engouement que le gouvernement et la CEI ne se pressent pas toujours à faire les révisions de la liste », a fait savoir le président de la CEI.

Concernant l’enrôlement de personnes non ivoiriennes sur la liste électorale dont parle le célèbre cyber-activiste, Chris Yapi sur les réseaux sociaux, le président Coulibaly-Kuibert Ibrahime a invité ce courageux des claviers d’ordinateur à apporter les preuves pour qu’ensemble ils puissent procéder au toilettage de ladite liste.

« Je ne serai pas content s’il ne vient pas. On ne va pas vous arrêter parce que vous dites que telle personne ne mérite pas d’être sur la liste électorale. C’est un droit que le code électoral lui reconnaît. Il peut même donner n’importe quel nom. Il n’est pas obligé de venir. Il peut nous écrire. Il s’agit d’une requête écrite. Je serai meurtri de savoir qu’il y a 600.000 personnes qui sont sur la liste électorale dont la preuve est détenue par monsieur Chris Yapi. On l’attend jusqu’au 7 août. Il n’est pas obligé de venir de lui-même. S’il veut qu’il donne sa requête à quelqu’un d’autre, elle n’est pas orale », a recommandé Coulibaly Kuibiert Ibrahime.

Arnaud Houssou

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