L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh-bi, goutte très peu à l’attitude de la porte-parole adjointe de la Commission électorale indépendante (CEI), Me Yapobi Yolande, qui a quitté le plateau, lors d’une émission en direct sur la RTI, la télévision publique.

Invitée mardi soir à « Le Débat Politique » pour évoquer la question de la révision de la liste électorale, en même temps que deux représentants de l’opposition (PPA-CI et PDCI) et un parti au pouvoir (RHDP), Me Yapobi Yolande est partie, au bout d’une demi-heure pour une émission qui devait durer 90 minutes.

Elle a quitté le plateau après que Me Blessy Chrysostome du PDCI a évoqué une représentation déséquilibrée des émissaires de l’opposition et ceux du pouvoir.

“Si une représentante d’une section importante de régulation de la démocratie telle que la CEI quitte un débat public, quelle autre personnalité peut répondre à des questions apparemment très faciles à gérer ? Cela peut signifier l’incapacité de l’Etat, qui doit pourtant toujours être fort’’, a réagi Vincent Toh Bi, dans un texte publié sur sa page Facebook.

Pour lui, “l’Etat, ses représentants, ses démembrements, ses sections, ses agences, ont le devoir de répondre aux préoccupations des populations, quelles que soient les circonstances et les raisons’’.

“Il faut une sanction claire et sans équivoque pour donner l’exemple à toutes les personnes désormais contre ce type de comportement, qui affaiblit l’Etat et la perception de la capacité de l’Etat à protéger les populations’’, ajoute-t-il, avant de conclure.

“C’est une injure au peuple de Côte d’Ivoire que quelqu’un confirmé par l’Etat de Côte d’Ivoire, payé par les impôts de Côte d’Ivoire quitte une chaîne d’information publique, elle-même payée par les impôts du peuple de Côte d’Ivoire.

Vincent Toh Bi appelle à “une sanction claire et sans équivoque’’ contre Me Yapobi.

Serge Alain Koffi