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Cellou Dalein Diallo accuse Alpha Condé d’avoir ordonné l’assassinat  de 114 guinéens

Mis à jour le 21 octobre 2019
Publié le 21/10/2019 à 3:11 , , ,

L’union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), accuse le président de la Guinée, Alpha Condé d’avoir ordonné le meurtre de 114 personnes. 

Cellou Dalein Diallo, le président de L’union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a accusé le samedi 19 octobre 2019, le président guinéen Alpha Condé d’être l’instigateur de la mort de plus d’une centaine de ses compatriotes depuis sa prise de fonction en 2010.

«Nous sommes à 114 morts, pratiquement dans les mêmes conditions, tués à bout portant sur instruction et avec la complicité d’Alpha Condé qui garantit l’impunité aux tueurs », a expliqué le leader de l’opposition guinéenne au cours d’une rencontre avec ses partisans. Et d’ajouter que si aucune commission d’enquête n’a jusqu’à présent pas vu le jour pour situer les responsabilités, c’est parce que le président de la république de Guinée est l’ordonnateur de tous ces meurtres. «C’est parce que c’est lui (Alpha Condé) le commanditaire. Vous ne pouvez pas demander aux gens de tirer, et, après, les interpeller et les déférer devant les tribunaux. Ils vont vous dénoncer. Donc, cette impunité qui encourage la récidive n’est que le fait de monsieur Alpha Condé », soutient Cellou Dalein Diallo. Poursuivant, le président de l’UFDG a pointé du doigt certains ministres d’exécuter avec un zèle les ordres du Président Condé. Il cite entre autres le ministre de la Sécurité et celui de l’Administration du territoire.

«Vous avez écouté les discours va-t’en guerre de Bouréma Condé (ministre de l’administration du territoire), Alpha Ibrahima Keira (ministre de la sécurité), Amadou Damaro Camara (chef de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale). Ce sont eux tous qui sont responsables. Vous avez écouté le Premier ministre, Kassory Fofana, qui a dit qu’il préfère l’ordre à la loi. Et, dans le cadre de l’application de cette consigne, voilà les meurtres qu’on provoque. Ils sont tous responsables, mais l’histoire les interpellera », a-t-il martelé.

Cette intervention de Cellou Dalein Diallo intervient 24 heures après que le parquet de Conakry (la capitale) ait requis la peine maximale de cinq ans d’emprisonnement ferme à assortie d’une amende de deux millions de franc guinéen à l’encontre des principaux dirigeants du Front National pour la Défense de la constitution. Qui sont par ailleurs les initiateurs des contestations de ces derniers jours dans le pays. La situation, il faut le dire reste toujours tendue en Guinée.

Arnaud Houssou

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